L’émancipation des femmes à travers le Kun Khmer, la boxe cambodgienne
Ici, le bruit des sacs de frappe résonne à un rythme effréné. C’est l’échauffement. Vanda, Souannita, Dalin, respectivement 18, 14 et 17 ans s’entraînent tous les jours à quelques dizaines de kilomètres de Phnom Penh dans une salle en plein air. C’est le père de Vanda, ancien combattant de Kun Khmer, la boxe cambodgienne, qui dirige les cours gratuitement pour tous les jeunes du village. « J’ai commencé par entrainer ma fille puis les enfants des voisins sont venus et ainsi de suite ». Ici, pas de confort. Les garçons dorment dans des maisons en taule. Les filles partagent une chambre à 4 dans la seule maison construite en attendant que la dernière baraque soit terminée.
Dans quelques jours Souannita, Panith Nita de son nom de scène, montera sur le ring durant le Water festival, le festival de l’eau.
Comme de nombreuses jeunes femmes des classes populaires du Cambodge, elles veulent sortir de leur condition en devenant des combattantes professionnelles. Une porte, la boxe féminine, ouverte quelques années plus tôt par une figure nationale, Sam Taroth, une championne du One, la ligue de combats la plus regardée au monde.
Women's emancipation through Kun Khmer, Cambodian boxing
Here, the sound of punching bags echoes at a frenetic pace. This is the warm-up. Vanda, Souannita and Dalin, aged 18, 14 and 17 respectively, train every day in an open-air hall a few dozen kilometers from Phnom Penh. Vanda's father, a veteran of Kun Khmer (Cambodian boxing), runs the free classes for all the village's youngsters. “I started by training my daughter, then the neighbors' children came and so on. There are no comforts here. The boys sleep in tin cottages. The girls share a room with 4 others in the only house built until the last shack is finished.
In a few days' time, Souannita - Panith Nita is her stage name - will take to the ring at the Water Festival.
Like many young women from Cambodia's working classes, they want to break out of their condition by becoming professional fighters. One door, women's boxing, opened a few years earlier by a national figure, Sam Taroth, a champion of One, the world's most watched fighting league.