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SERBIE : Start the game
Juin 2017 : Cela va faire plus de vingt fois que « Moheem » va « start the game », comprendre "tenter de traverser la frontière serbo-croate". Dans la petite ville frontalière de Sid en Serbie, les réfugiés s'entassent dans des camps pour continuer la route des Balkans vers l'Europe.
Des Syriens, des Afghans, des Iraniens mais surtout une grande communauté de Pakistanais survivent dans le camp de Principovac. Plus de 350 personnes se partagent 250 lits. Les rares familles présentes occupent une grande maison alors que les hommes vivent dans des tentes ou des baraquements. Les autorités serbes préviennent dès l?entrée du camp : il faut pointer et les photos sont interdites.
Pour traverser la frontière croate et éviter la police, les réfugiés vont marcher de longues heures à travers champs, en plein soleil avec une température de plus de 30 degrés. Passé midi, la chaleur est écrasante. Ils espèrent arriver près des zones sensibles à la tombée de la nuit malgré les caméras thermiques et désormais, les hélicoptères de garde. Il leur faudra traverser plusieurs forêts remplies d'épines et de ronces.
Alors que nous ne sommes plus qu?a? quelques me?tres de la frontie?re. Le silence re?gne, la police patrouille, il ne faut pas se faire repe?rer. Avant de se lancer dans la traverse?e de la rivie?re profonde de plus de 5 mètres, le groupe s?arre?te a? l?ombre derrie?re des arbres pour une dernie?re pause et se se?parer du passeur. On se sert dans les bras, s?embrasse, se souhaite bonne chance,... La majorité des réfugiés ne sait pas nager. Une maigre corde les attachera à la vie.
Certains déclarent avoir essayé plus de 50 fois. Un me dira même qu'il a essayé 1000 fois.
Moheem et son groupe seront rattrapés deux jours plus tard en Croatie alors qu'ils approchaient de Zagreb et venaient de monter dans un taxi. Ils retenteront leur chance deux jours plus tard. Nous sommes au camp de Principovac en Serbie, un quotidien d?errance et d'éternel recommencement à la frontière de l'Europe.
SERBIE : Start the game
Juin 2017 : Cela va faire plus de vingt fois que « Moheem » va « start the game », comprendre "tenter de traverser la frontière serbo-croate". Dans la petite ville frontalière de Sid en Serbie, les réfugiés s'entassent dans des camps pour continuer la route des Balkans vers l'Europe.
Des Syriens, des Afghans, des Iraniens mais surtout une grande communauté de Pakistanais survivent dans le camp de Principovac. Plus de 350 personnes se partagent 250 lits. Les rares familles présentes occupent une grande maison alors que les hommes vivent dans des tentes ou des baraquements. Les autorités serbes préviennent dès l?entrée du camp : il faut pointer et les photos sont interdites.
Pour traverser la frontière croate et éviter la police, les réfugiés vont marcher de longues heures à travers champs, en plein soleil avec une température de plus de 30 degrés. Passé midi, la chaleur est écrasante. Ils espèrent arriver près des zones sensibles à la tombée de la nuit malgré les caméras thermiques et désormais, les hélicoptères de garde. Il leur faudra traverser plusieurs forêts remplies d'épines et de ronces.
Alors que nous ne sommes plus qu?a? quelques me?tres de la frontie?re. Le silence re?gne, la police patrouille, il ne faut pas se faire repe?rer. Avant de se lancer dans la traverse?e de la rivie?re profonde de plus de 5 mètres, le groupe s?arre?te a? l?ombre derrie?re des arbres pour une dernie?re pause et se se?parer du passeur. On se sert dans les bras, s?embrasse, se souhaite bonne chance,... La majorité des réfugiés ne sait pas nager. Une maigre corde les attachera à la vie.
Certains déclarent avoir essayé plus de 50 fois. Un me dira même qu'il a essayé 1000 fois.
Moheem et son groupe seront rattrapés deux jours plus tard en Croatie alors qu'ils approchaient de Zagreb et venaient de monter dans un taxi. Ils retenteront leur chance deux jours plus tard. Nous sommes au camp de Principovac en Serbie, un quotidien d?errance et d'éternel recommencement à la frontière de l'Europe.