Work in regress
Mes pratiques photographiques sont diverses. Elles sont désenchantées, second-degrés et parfois trente-sixième dessous. J'aime jouer avec les images avec mon image. Je pratique la collection l'accumulation, le collage, la grimace, l'imitation, le dédoublement, le détournement, le bégaiement visuel, le trucage numérique.
Mais par delà tous ça je continue à prendre des photos, naïvement, des paysages, des choses, des gens. Je ne me déplace jamais exprès pour faire un cliché, mais je saisis régulièrement des images, pas tout le temps bien sûr, mais par périodes, quand j'ai l'illusion de voir sous la banalité ce quelque chose, difficilement définissable, qui donne des images joyeusement tristes. Je fais ça sans trop y croire, comme une manie, une façon de tromper l'ennui, de garder de l'intérêt pour le spectacle qui m'entoure.
Je ne témoigne pas. Je ne sculpte pas avec la lumière. Je n'invente rien. Je n'ai pas de démarche. Je ne m'inscris pas dans un courant de pensée. Je ne convoite pas de parts de marché.
Je me comporte toujours comme un gamin à qui l'on vient d'offrir un appareil photo. Je photographie des trucs, juste pour voir comment c'est quand c'est en photo. J'essaye de ne rien exclure, ratages techniques, beauté éculée, cadrage enfantin, expérimentation imbécile, sujet consternant. Je prends tout et n'importe quoi un peu n'importe comment.
Les images que je sélectionne ont objectivement peu d'intérêt. C'est comme des petits moments de dépression, les indices discrets d'une histoire banale, une histoire que je ne raconte pas, une histoire en creux dans les espaces entre les images.
Bernard Demenge - 2015
Work in regress
Mes pratiques photographiques sont diverses. Elles sont désenchantées, second-degrés et parfois trente-sixième dessous. J'aime jouer avec les images avec mon image. Je pratique la collection l'accumulation, le collage, la grimace, l'imitation, le dédoublement, le détournement, le bégaiement visuel, le trucage numérique.
Mais par delà tous ça je continue à prendre des photos, naïvement, des paysages, des choses, des gens. Je ne me déplace jamais exprès pour faire un cliché, mais je saisis régulièrement des images, pas tout le temps bien sûr, mais par périodes, quand j'ai l'illusion de voir sous la banalité ce quelque chose, difficilement définissable, qui donne des images joyeusement tristes. Je fais ça sans trop y croire, comme une manie, une façon de tromper l'ennui, de garder de l'intérêt pour le spectacle qui m'entoure.
Je ne témoigne pas. Je ne sculpte pas avec la lumière. Je n'invente rien. Je n'ai pas de démarche. Je ne m'inscris pas dans un courant de pensée. Je ne convoite pas de parts de marché.
Je me comporte toujours comme un gamin à qui l'on vient d'offrir un appareil photo. Je photographie des trucs, juste pour voir comment c'est quand c'est en photo. J'essaye de ne rien exclure, ratages techniques, beauté éculée, cadrage enfantin, expérimentation imbécile, sujet consternant. Je prends tout et n'importe quoi un peu n'importe comment.
Les images que je sélectionne ont objectivement peu d'intérêt. C'est comme des petits moments de dépression, les indices discrets d'une histoire banale, une histoire que je ne raconte pas, une histoire en creux dans les espaces entre les images.
Bernard Demenge - 2015
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