FRANCE HAPPY HOUR
Dans quelques semaines la France célèbrera l'anniversaire de sa victoire à la coupe du monde de football. Un second sacre qui se sera fait attendre 20 ans. Retour en images sur cet événement tel que je l'ai vécu depuis Londres où la communauté française s'était donnée rendez-vous dans les pubs pour espérer avec son équipe, se faire peur, puis finalement libérer sa joie.
La tension était palpable : il ne fallait pas que la victoire échappe aux Bleus, cela faisait trop longtemps que l'on attendait ça. L'adversaire était de taille, la Croatie avait déjà fait sensation et faisait figure d'outsider qui avait gagné la sympathie du monde entier.
Elle venait justement d'éliminer l'Angleterre. Et c'est dans une Londres soudain désintéressée par la coupe du monde que les supporters français, tels des résistants isolés, convergeaient individuellement ou par petits groupes vers des pubs convertis à leur cause et où ils se retrouvaient soudain en écrasante majorité. Dans celui où j'étais je n'ai vu qu'une ou deux personnes supporter la Croatie et oser montrer leur satisfaction lors d'un début de match très accroché.
La libération française vint en quatre actes : le but d'ouverture, puis un pénalty, un troisième but qui permettait enfin d'y croire et un quatrième pour nous confirmer que l'on ne rêvait pas. La joie fût à la hauteur de nos craintes.
Mission accomplie, les supporters français laissaient éclater leur allégresse dans les rues d'une Londres toujours aussi indifférente à ces drôles de « résistants ».
FRANCE HAPPY HOUR
In a few weeks France will celebrate the anniversary of its victory at the football World Cup. A second coronation that will have taken 20 years to achieve. Here is a look back at this event as I experienced it from London, where the French community met in the pubs to share hope with their team, to scare themselves, and then finally to release their joy.
The tension was palpable: the victory could not escape the french team « Les Bleus », we had been waiting too long for this. The opponent was a serious one, Croatia had already caused a sensation and looked like an outsider who had won the sympathy of the whole world.
She had just eliminated England. And it was in a London suddenly disinterested in the World Cup that French supporters, like isolated resistance fighters, converged individually or in small groups towards pubs converted to their cause and where they suddenly found themselves in an overwhelming majority. In the one where I was I only saw one or two people supporting Croatia and daring to show their satisfaction at the start of a very tight match.
The French liberation came in four acts: the goal of opening, then a penalty, a third goal that finally made it possible to believe in victory and a fourth one that confirmed that that was not a dream. The joy was at the height of our fears.
Mission accomplished, the French supporters let their happiness burst out in the streets in a city that was still indifferent to these strange "resistance fighters".