Forte comme des footbaleuses turques
Dans la banlieue d'Ankara, les lampes éclairent les terrains de « Dikmen hali saha ». On y loue pour une heure ou deux un stade miniature pour taper dans le ballon entre mecs, mouiller le maillot, oublier dans la sueur et les frappes hasardeuses la journée de boulot.
Au milieu de cette grande récréation, les membres de la Sportif Lezbon enfilent leurs maillots. Dans ce monde masculin leur slogan « I love Woman Orgasm » tranche nettement avec les blagues des potes de ballon. Dans un pays où l'homosexualité est tolérée mais dans lequel aucun texte de loi ne protège les personnes homosexuelles, investir le champ du football relève du défi pour cette équipe LGBT (gay lesbien transexuelles) bisexuel hors norme.
Nées du « printemps arabe turc » lors des évènements de la place Taksim en 2013, des ligues de footballs libres ont vu le jour en Turquie accueillant toutes sortes d'équipes liées à des partis de gauches ou associations. La Sportif Lezbon fait partie de la Özgür Lig (ligue des libertés) à Ankara.
Pour Selin ancienne footballeuse professionnelle, Melahat membre de l'association LGBT KaosGL et Demhat jeune transsexuelle, jouer sur le terrain suscite un véritable sentiment de liberté.
Pour ces joueuses, le gazon en synthétique représente un espace de prise de pouvoir dans un milieu réputé homophobe et machiste. Lors des matchs elles manient autant les codes de la sexualité qu'elles ne driblent le ballon.
Malgré une visibilité de plus en plus grande, le chemin est encore long avant d'atteindre la reconnaissance des droits pour les personnes LGBT. Les attaques et crimes haineux restent nombreux surtout dans les petites villes. Un espoir pourtant, le parti du HDP (Halklari Demokratik Partisi) affilié aux grecs de Syriza, ce parti pro minorité a su prendre ses distances avec le PKK et atteindre l?assemblé national aux dernières législatives.
Sur cette avancée plane pourtant l'ombre du président Erdogan du parti conservateur AKP au pouvoir et l?annonce de nouvelles législatives. L'équipe devra pour quelques temps encore chausser les crampons.
Forte comme des footbaleuses turques
Dans la banlieue d'Ankara, les lampes éclairent les terrains de « Dikmen hali saha ». On y loue pour une heure ou deux un stade miniature pour taper dans le ballon entre mecs, mouiller le maillot, oublier dans la sueur et les frappes hasardeuses la journée de boulot.
Au milieu de cette grande récréation, les membres de la Sportif Lezbon enfilent leurs maillots. Dans ce monde masculin leur slogan « I love Woman Orgasm » tranche nettement avec les blagues des potes de ballon. Dans un pays où l'homosexualité est tolérée mais dans lequel aucun texte de loi ne protège les personnes homosexuelles, investir le champ du football relève du défi pour cette équipe LGBT (gay lesbien transexuelles) bisexuel hors norme.
Nées du « printemps arabe turc » lors des évènements de la place Taksim en 2013, des ligues de footballs libres ont vu le jour en Turquie accueillant toutes sortes d'équipes liées à des partis de gauches ou associations. La Sportif Lezbon fait partie de la Özgür Lig (ligue des libertés) à Ankara.
Pour Selin ancienne footballeuse professionnelle, Melahat membre de l'association LGBT KaosGL et Demhat jeune transsexuelle, jouer sur le terrain suscite un véritable sentiment de liberté.
Pour ces joueuses, le gazon en synthétique représente un espace de prise de pouvoir dans un milieu réputé homophobe et machiste. Lors des matchs elles manient autant les codes de la sexualité qu'elles ne driblent le ballon.
Malgré une visibilité de plus en plus grande, le chemin est encore long avant d'atteindre la reconnaissance des droits pour les personnes LGBT. Les attaques et crimes haineux restent nombreux surtout dans les petites villes. Un espoir pourtant, le parti du HDP (Halklari Demokratik Partisi) affilié aux grecs de Syriza, ce parti pro minorité a su prendre ses distances avec le PKK et atteindre l?assemblé national aux dernières législatives.
Sur cette avancée plane pourtant l'ombre du président Erdogan du parti conservateur AKP au pouvoir et l?annonce de nouvelles législatives. L'équipe devra pour quelques temps encore chausser les crampons.