LES DEUX VISAGES DU PANIER A MARSEILLE
LES DEUX VISAGES DU PANIER
La vie locale perdure malgré l'intense activité touristique.
Initialement, connu pour être un lieu d'installation de populations migrantes, le Panier, le quartier le plus ancien et le plus typique de Marseille a connu une évolution positive, marquée par deux événements : la série TV "Plus belle la vie" dont les décors sont largement inspirés par l'atmosphère du Panier et l'année 2013, date à laquelle Marseille devient capitale Européenne de la culture.
Depuis, le quartier est devenu un "quartier-musée" et bénéficie d'une image positive. Le tourisme s'intensifie alors que les habitants historiques du Panier regrettent "l'âme du quartier" et dénoncent l'invasion touristique et ses conséquences. Marché immobilier en hausse, locations AirB&B, commerces de proximité remplacés par des boutiques pour touristes. pollution due aux bateaux de croisière qui s'arrêtent juste en bas du Panier.
Le ras-le-bol s'exprime aujourd'hui par des tags sur les façades des immeubles.
Pourtant, la vie locale perdure grâce à des formes de sociabilités qui se prolongent et à des espaces qui continuent de construire - protéger - l'identité de cette communauté qui reste attachée à ce quartier.
Le reportage propose ainsi une lecture du Panier à deux vitesses : l'activité touristique puis des scènes de vie locale.
TOURISM AND LOCAL LIFE IN THE PANIER DISTRICT IN MARSEILLE
Initially known as a place where migrant populations settled, the Panier, Marseille's oldest and most typical district, has undergone a positive evolution, marked by two events: the TV series "Plus belle la vie", whose settings are largely inspired by the atmosphere of the Panier, and the year 2013, when Marseille became European Capital of Culture.
Since then, the district has become a "museum district" and enjoys a positive image. Tourism is on the rise, while the historic inhabitants of the Panier are missing the "soul of the district" and denouncing the tourist invasion and its consequences. Rising property prices, AirB&B rentals, local shops replaced by tourist boutiques and pollution from the cruise ships that stop just below the Panier.
The feeling of discontent is now expressed by tags on the façades of buildings.
Yet local life endures, thanks to the forms of social interaction that continue and the spaces that continue to build - and protect - the identity of this community, which remains attached to the district.
The report offers a two-speed interpretation of the Panier: tourist activity followed by scenes of local life.