Le Cycle de l'eau Garonne
La hausse des températures augmente la capacité de l'air à se charger en vapeur. La quantité d'eau reçue pas les bassins fluviaux reste la même, mais la répartition des précipitations est bouleversée. Les épisodes de pluie sont de plus en plus intenses et de moins en moins nombreux. Tout ceci a un fort impact sur la circulation de l'eau et donc sur son utilisation. Le rythme avec lequel l'eau s'écoulait depuis les sources jusqu'aux embouchures ainsi que l'infiltration et la retenue dans les sols changent. Crue, érosion et ruissellement diminuent la capacité des sols à stocker l'eau et donc à répondre aux sécheresses estivales. Les activités de l'homme, et notamment l'agriculture, vont devoir faire face à des problématiques grandissantes à mesure que la température augmente.
En montagne, avec quelques degrés de plus, la fonte des neiges commence plus tôt et les sols se trouvent donc à découvert plus tôt. Le phénomène de réfraction des rayons du soleil par la masse blanche qu'est la neige (albédo) n'opère plus autant et la fonte des glaces s'accélèrent. D'ici à la fin du siècle, la totalité des glaciers pyrénéens aura disparu.
La fonte des neiges et des glaces est un phénomène important pour l'apport d'eau des principaux fleuves, les montagnes étant à la tête des bassins hydrographiques. L'apport d'eau issue de la fonte glaciaire peut paraître faible en comparaison de la fonte nivale et pluviale ( 0,5% à 5% de l'apport total d'eau à un fleuve) mais il arrive au bon moment, en plein été, lorsque les précipitations sont faibles et l'évapotranspiration élevée.
Les montagnes distribuent la ressource en eau à près de la moitié de la population mondiale. C'est toute l'organisation et l'économie de ces régions qui va devoir s'adapter aux nouvelles conditions.
L'exemple de la Garonne, fleuve emblématique des Pyrénées, illustre parfaitement les enjeux du cycle de l'eau à l'heure des changements climatiques. Depuis sa source jusqu'à son embouchure, la Garonne est une ligne de force pour plusieurs millions de personnes ainsi que pour de nombreux écosystèmes.
The cycle of water, Garonne
Rising temperatures increase the air's ability to hold vapor. The quantity of water received by the river basins remains the same, but the distribution of precipitation is upset. The rain episodes are more and more intense and less and less numerous. All this has a strong impact on the circulation of water and therefore on its use. The rhythm with which the water flowed from the sources to the mouths as well as the infiltration and retention in the soils change. Flooding, erosion and runoff reduce the ability of soils to store water and therefore to respond to summer droughts. Human activities, and in particular agriculture, will have to face growing problems as the temperature rises.
In the mountains, with a few degrees higher, snowmelt begins earlier and the ground is therefore exposed earlier. The phenomenon of refraction of the sun's rays by the white mass that is the snow (albedo) no longer operates as much and the melting of the ice is accelerating. By the end of the century, all of the Pyrenean glaciers will have disappeared.
The melting of snow and ice is an important phenomenon for the water supply of the main rivers, the mountains being at the head of the hydrographic basins. The inflow of water from glacial melting may seem low compared to snowmelt and pluvial melting (0.5% to 5% of the total water inflow to a river) but it comes at the right time, in midsummer, when rainfall is low and evapotranspiration high.
Mountains distribute water resources to nearly half of the world's population. The entire organization and economy of these regions will have to adapt to the new conditions.
The example of the Garonne, emblematic river of the Pyrenees, perfectly illustrates the stakes of the water cycle at the time of climate change. From its source to its mouth, the Garonne is a force line for several million people as well as for many ecosystems.