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Mosconi, village d'irréductibles [Assignment]
Lorsqu'en 1992, la compagnie pétrolière nationale argentine YPF se privatise, les conséquences ne se font pas attendre. Un grand nombre de salariés qui avaient contribué auparavant à l'enrichissement du pays se retrouvent licenciés, comme par exemple dans la petite ville de Mosconi, près de la frontière bolivienne. C'est là que nait l'UTD, « La Union de Trabajadores Desocupados » ( Union des travailleurs sans travail ) bien décidée à changer le destin des habitants de la région. L'année 1997 marquera le début d'une longue série de blocages et d'occupations afin de réclamer du travail aux grandes firmes internationales ayant rachetés YPF pour une bouchée de pain. Elle marquera aussi le début d'une aventure humaine et sociale qui les emmènera loin, sur les chemins de l'autogestion et de la solidarité.
Quinze ans après, l'UTD est toujours debout, prête à réagir. Elle est devenue une municipalité de substitution qui agit là où les pouvoirs publics sont absents. Coopératives de travail, éducation, réinsertion, protection de l'environnement dans une zone contaminée, les aires d'action de l'UTD ne manquent pas à Mosconi. Des actions possibles grâce à la détermination de Pepino et de ses camarades, sans qui la ville serait probablement transformée en cité fantôme après la fermeture d'YPF. Pas étonnant alors que ce village d'irréductibles soit par la suite devenu l'un des modèles de nombreuses organisations et mouvements sociaux post-2001 et Pepino l'une des figures emblématiques des « piqueteros » de toute l'Argentine. Lorsqu'on lui parle de la France, de ses plans sociaux, des usines qui ferment et sur le partage de l'expérience de Mosconi au-delà de l'Argentine, il vous répond : « Mais si votre pays est celui de la Révolution Française, vous devez bien être capable de le refaire aujourd'hui, non ? ».
Mosconi, village d'irréductibles [Assignment]
Lorsqu'en 1992, la compagnie pétrolière nationale argentine YPF se privatise, les conséquences ne se font pas attendre. Un grand nombre de salariés qui avaient contribué auparavant à l'enrichissement du pays se retrouvent licenciés, comme par exemple dans la petite ville de Mosconi, près de la frontière bolivienne. C'est là que nait l'UTD, « La Union de Trabajadores Desocupados » ( Union des travailleurs sans travail ) bien décidée à changer le destin des habitants de la région. L'année 1997 marquera le début d'une longue série de blocages et d'occupations afin de réclamer du travail aux grandes firmes internationales ayant rachetés YPF pour une bouchée de pain. Elle marquera aussi le début d'une aventure humaine et sociale qui les emmènera loin, sur les chemins de l'autogestion et de la solidarité.
Quinze ans après, l'UTD est toujours debout, prête à réagir. Elle est devenue une municipalité de substitution qui agit là où les pouvoirs publics sont absents. Coopératives de travail, éducation, réinsertion, protection de l'environnement dans une zone contaminée, les aires d'action de l'UTD ne manquent pas à Mosconi. Des actions possibles grâce à la détermination de Pepino et de ses camarades, sans qui la ville serait probablement transformée en cité fantôme après la fermeture d'YPF. Pas étonnant alors que ce village d'irréductibles soit par la suite devenu l'un des modèles de nombreuses organisations et mouvements sociaux post-2001 et Pepino l'une des figures emblématiques des « piqueteros » de toute l'Argentine. Lorsqu'on lui parle de la France, de ses plans sociaux, des usines qui ferment et sur le partage de l'expérience de Mosconi au-delà de l'Argentine, il vous répond : « Mais si votre pays est celui de la Révolution Française, vous devez bien être capable de le refaire aujourd'hui, non ? ».
