The Jerusalem DAY
Jérusalem.
Trois fois sacrée, trois fois déchirée.
Ville de pierres et de sang, de prières et de larmes.
Sur cette terre prétendument bénie, les enfants apprennent trop tôt à se méfier, à haïr, à obéir à des récits qu’ils n’ont pas choisis.
On invoque le nom de Dieu pour mieux se séparer, on dresse des murs au nom de l’amour divin, on arme des jeunes au lieu de leur apprendre à danser.
Qu’avons-nous fait du sacré ?
Un étendard ? Un territoire ? Un prétexte pour justifier l’injustifiable ?
Les corps s’agitent, les bouches murmurent des psaumes, des prières, des cris.
Mais que reste-t-il de la foi quand elle devient drapeau ? Quand elle oublie l’Être pour ne devenir qu’identité, appartenance, exclusion ?
Dans THE JERUSALEM DAY, les visages se dissolvent, les gestes se brouillent.
Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit : une humanité floue, perdue dans des croyances fossilisées, répétées sans être incarnées.
Et si le divin n’avait jamais demandé qu’on le nomme ?
Et s’il n’était qu’un souffle, une vibration, une invitation à l’unité que l’homme a pervertie en doctrine ?
Ce projet est une gifle douce mais lucide.
Une mise en lumière des absurdités de la foi détournée, de la spiritualité sclérosée par les dogmes, de la mémoire manipulée pour diviser.
Jérusalem devient ici le miroir de notre folie collective : vouloir posséder le divin, comme on s’approprie une terre ou un corps.
Mais le divin, lui, ne se laisse pas enfermer.
THE JERUSALEM DAY, c’est le cri silencieux de tous ceux qui marchent, dansent, prient ou fuient, sans plus trop savoir pourquoi.
C’est une tentative désespérée mais essentielle de retrouver, au milieu du chaos, l’essence même de ce que nous avons oublié : la beauté de ne rien posséder.
Pas même Dieu.
THE JERUSALEM DAY
Jerusalem.
Three times sacred, three times torn apart.
A city of stones and blood, prayers and tears.
In this supposedly blessed land, children learn too early to distrust, to hate, to obey stories they have not chosen.
We invoke the name of God to better separate ourselves, we erect walls in the name of divine love, we arm young people instead of teaching them to dance.
What have we done with the sacred?
A standard? A territory? A pretext to justify the unjustifiable?
Bodies shake, mouths murmur psalms, prayers, cries.
But what remains of faith when it becomes a flag? When it forgets to be, and becomes nothing more than identity, belonging and exclusion?
In THE JERUSALEM DAY, faces dissolve, gestures blur.
Because that's what it's all about: a blurred humanity, lost in fossilized beliefs, repeated but not embodied.
What if the divine had never asked to be named?
What if it were merely a breath, a vibration, an invitation to unity that man has perverted into doctrine?
This project is a gentle but lucid slap in the face.
It highlights the absurdities of misappropriated faith, of spirituality sclerotised by dogma, of memory manipulated to divide.
Jerusalem here becomes the mirror of our collective folly: the desire to possess the divine, just as one appropriates land or a body.
But the divine does not allow itself to be enclosed.
THE JERUSALEM DAY is the silent cry of all those who walk, dance, pray or flee, without really knowing why.
It's a desperate but essential attempt to rediscover, in the midst of chaos, the very essence of what we've forgotten: the beauty of owning nothing.
Not even God.