Aux Vertus, entre JAD et Jardins
Les jardins ouvriers des Vertus à Aubervilliers sont depuis plus d'un siècle cultivés par des centaines personnes.
Aubervilliers est l'une des villes les plus pauvres de France. 44% de la population est en dessous du seuil de pauvreté.
C'est aussi l'une des plus urbanisées. Alors que l'OMS recommande 12m2 de verdure par habitant, Aubervilliers est à 1,42m2 par habitant.
Aujourd'hui, comme tout autre endroit non artificialisé et proche d'un centre-ville ils sont menacés.
Ainsi, les logiques d'expansion et d'attractivité font de ces dernières zones urbaines vertes des espaces très convoités par les municipalités et autres investisseurs.
Alors que le nord-est parisien est encore accessible pour la part de la population la plus précaire, les aménagements prévus vont accentuer sensiblement la gentrification.
Depuis plusieurs mois un collectif se bat contre la destruction de 10 000m2 de jardins situés au nord du fort d'Aubervilliers et de nombreuses personnes occupent illégalement les terrains visés par les destructions.
En effet, dans l'optique des JO de Paris 2024, une piscine olympique va voir le jour sur le parking attenant à ces parcelles et en complément de cette infrastructure un méga centre aquatique viendrait trouver sa place sur les terres maraîchères occupées actuellement.
Plus largement, Aubervilliers va faire l'objet de travaux gigantesques qui s'inscrivent dans le projet Grand Paris.
Afin de rendre la ville "plus accessible", "plus moderne", "plus eco-responsble"... la peur des militantes, militants, habitants et habitantes est de voir leurs jardins un jour complètement disparaître.
Véritable poumon vert et social, les jardins aujourd'hui sont bien peu estimés par les municipalités et promoteurs qui, au dépend de la crise climatique et de leurs exploitant.e.s qui en tire de nombreuses richesses, arrachent tout ce qu'il s'y trouve pour y couler à la place du béton.
At the Vertus, between JAD and gardens
The workers Vertus gardens in Aubervilliers have been cultivated for over a century by hundreds of people.
Aubervilliers is one of the poorest cities in France. 44% of the population is below the poverty line.
It is also one of the most urbanised. While the WHO recommends 12m2 of greenery per inhabitant, Aubervilliers has 1.42m2 per inhabitant.
Today, like any other non-artificialized place close to a city centre, they are threatened.
Thus, the logic of expansion and attractiveness makes these last green urban areas highly coveted by municipalities and other investors.
While the north-east of Paris is still accessible for the most precarious part of the population, the planned developments will significantly accentuate gentrification.
For several months now, a collective has been fighting against the destruction of 10,000m2 of gardens located to the north of Fort d'Aubervilliers, and many people are illegally occupying the land targeted for destruction.
Indeed, in view of the Paris 2024 Olympic Games, an Olympic swimming pool will be built on the car park adjacent to these plots and, in addition to this infrastructure, a mega aquatic centre will be built on the market garden land currently occupied.
More broadly, Aubervilliers will be the subject of gigantic works that are part of the Grand Paris project.
In order to make the city "more accessible", "more modern", "more eco-responsible"... the fear of the activists and inhabitants is to see their gardens disappear completely one day.
A real green and social lung, gardens today are little valued by municipalities and developers who, at the expense of their users who derive a lot of wealth from them, are tearing up everything there to pour concrete instead.