Benediction des animaux a l'ocassion de la Journee Mondiale des Animaux, le 4 octobre
Comme les annees precedentes, une breve paraitra sans doute dans les journaux locaux pour inviter les fideles a se rendre nombreux en la basilique Notre-Dame-de-Paradis, a Hennebont, le dimanche suivant la journee mondiale des animaux du 4 octobre, pour faire benir leurs animaux domestiques. En ce jour particulier, l’eglise se transforme en veritable façon Arche de Noe : bichons sagement assis sur les genoux de leurs maitresses, labradors paisibles, beagles curieux, chats peureux recroquevilles au fond de leur boîtes ! A 16h, l’office commence dans une ambiance pour le moins singuliere. Les humains chantent, les animaux vivent leur vie, grimpent sur les bancs, s’eparpillent dans les allees. «Les animaux participent a la vie des hommes, affirme le cure d’Hennebont. Pour certains maitres, leur animal sera la seule compagnie de la journee. Il existe une solidarite entre toutes les creatures du fait qu’elles ont toutes le même Createur et que toutes sont ordonnees a sa gloire. En benissant les animaux, nous rendons grace a Dieu». Delaissant le micro, il se saisit d’une large bassine de cuivre remplie d’eau benite et, avec un bouquet de feuilles de laurier, commence sa benediction en aspergeant maitres et animaux. « En seize ans, j’ai beni des chevres, des escargots, des hamsters, des lapins et meme des chevaux ». Les yeux de Ronan Graziana brillent derriere ses fines lunettes. «Je vis entoure d’animaux, surtout de chiens et d’oiseaux. Je m’occupe d’un club d’ornithologie et participe a des concours de canaris dans la categorie posture. Les oiseaux sont ma passion ». Dans le jardin du presbytere, vivent alpagas, chevres, dindons, faisans, canards d’Asie et quelques autres oiseaux exotiques dont des perroquets.
Une place pour chacun
Dans la religion chretienne, il existe deux recits qui precisent la place de l’homme et celle de l’animal. Le premier place l’homme au centre du jardin et les animaux lui sont soumis. Dieu les a mis a disposition pour qu’ils « servent nos besoins ». Le deuxieme assigne a l’homme un role de berger, il est la pour veiller sur la Creation. Et d’invoquer Saint-François d’Assise : « Le monde animal, comme toute la creation, est une manifestation de la puissance de Dieu, de sa sagesse et de sa bonte, et comme tel, merite le respect de l’homme ». Aujourd’hui l’Eglise revendique un juste rapport entre l’homme et l’animal. En affirmant que l’homme est le maitre des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les betes sauvages et de toutes les bestioles, elle etablit certes un lien de subordination évident mais egalement un lien qui se doit d’etre bienveillant ; ni dedain ni amour excessif, mais du respect et une juste place meme si, au final, l’homme reste maitre en sa demeure. L’animal est et sera toujours un cran en dessous. Le Livre des Benedictions precise en effet que les benedictions d’animaux sont une juste ceremonie et non une messe. Une preparation de l’assemblee est necessaire pour ecarter les ecueils de la superstition ou d’un trop grand sentimentalisme. L’aspersion d’eau benite des animaux n’est pas un« bapteme » et mieux vaut eviter toute imposition des mains qui pourrait donner à l’animal un statut trop proche de celui de l’homme. « Les animaux sont pour moi un moyen d’acceder à la transcendance, raconte Ronan Graziana. Quand je contemple la Creation, j’y vois de quelque chose de plus grand que l’Homme, quelque chose d’infiniment beau et qui nous depasse ».
Animal blessing for the World Animal Day, october 4th
As in previous years, a story will undoubtedly appear in local newspapers inviting the faithful to come in large numbers to the Notre-Dame-de-Paradis basilica, in Hennebont, on the Sunday following World Animal Day on October 4, to bless their domestic animals. On this special day, the church is transformed into a true Noah's Ark : dogs sitting quietly on the knees of their mistresses, peaceful labradors, curious beagles, fearful cats curled up at the bottom of their boxes! At 4 p.m., the service begins in an atmosphere that is unusual to say the least. Humans sing, animals live their lives, climb on the benches, scatter in the aisles. “Animals participate in the lives of men,” says the priest of Hennebont. For some owners, their pet will be the only company of the day. There is solidarity between all creatures because they all have the same Creator and all are ordered to his glory. By blessing the animals,we give thanks to God.” Leaving the microphone, he grabs a large copper basin filled with holy water and, with a branch, begins his blessing by sprinkling masters and animals. “In sixteen years, I have had goats, snails, hamsters, rabbits and even horses !” Ronan Graziana's eyes shine behind his thin glasses. “I live surrounded by animals, especially birds. I run an ornithology club. Birds are my passion.” In the presbytery garden live alpacas, goats, turkeys, pheasants, Asian ducks and some other exotic birds including parrots.
One step below
In the Christian religion, there are two stories which specify the place of man and animal. The first places man at the center of the garden and the animals are subject to him. God has made them available to us so that they “serve our needs”. The second assigns to man the role of shepherd, he is there to watch over Creation. And to invoke Saint Francis of Assisi: “The animal world, like all creation, is a manifestation of the power of God, his wisdom and his goodness, and as such, deserves the respect of man” . Today the Church demands a just relationship between man and animal. By affirming that man is the master of the fish of the sea, of the birds of the sky, of the cattle and of all wild beasts, it certainly establishes an obvious link of subordination but a link which must be kind; neither disdain nor excessive love, but respect and a fair place even if man still remains master of his home. The animal is and will stay a step below. The Book of Blessings specifies that the blessings of animals are a ceremony and not a mass. Preparation of the assembly is necessary to avoid too much sentimentalism. Sprinkling animals with holy water is not “baptism” and it is better to avoid any imposition of hands which could give the animal a status too close to that of man. “Animals are for me a means of accessing transcendence,” says Ronan Graziana. When I contemplate Creation, I see something greater than man, something infinitely beautiful and which goes beyond us».