CUSTOM WAR
Plus qu’un festival, une culture
Le Custom War n’a rien à voir avec les conventions de motos classiques. Ici, pas de vitrines impersonnelles ni de machines standardisées : chaque engin est une pièce unique, façonnée par l’imagination de son créateur. Bobbers minimalistes, choppers spectaculaires, café racers racés… Le festival est une explosion de styles et de savoir-faire. Et sous une chaleur tropicale, il vit au rythme du vrombissement des moteurs.
L’esprit du mouvement
Les motos exposées sont autant d’œuvres d’art roulantes, où chaque détail – du cadre au réservoir peint à la main – raconte une histoire. Le festival met en avant une philosophie DIY, où la mécanique et l’art se rencontrent. Imaginez : des motos alignées comme des œuvres d’art, le soleil couchant, le parfum des brochettes au satay dans l’air et le bruit sourd des moteurs. L’ambiance est à la fois électrique et décontractée. On y croise des bikers en cuir, des tatoués, des bandes de jeunes lookés comme des ados des années 50 – costumes ou cuirs, bananes lunettes noires, des punks – donnant à l’espace une atmosphère à la fois rétro, cosmopolite et underground. Tous réunis par une même passion : la liberté.
Une scène internationale
Au fil des années, l’événement a attiré des builders venus du Japon, d’Australie, d’Europe et mais avat tout Indonésien, où la custome culture est particulièrement vivace. Les visiteurs ne découvrent pas seulement des engins incroyables, mais participent aussi à une multitude de concerts éparpillés et en action permanente, et passent de shop en shop incarnés par les plus grands (Yamaha,Honda, Mooneyes, Kustomfest) jusqu’aux petits préparateurs plus intimistes, mais ultra créatifs comme Kedux Garage, Thrive Motorcycle et tant d’autres.
L’ambiance balinaise loin du sunset cliché
Installé dans un cadre underground, entre temple végétalisé et bunker à ciel ouvert intégralement tagués pour l’occasion par une multitude d’artistes aux slogans, comme un cri sur les murs : « CUSTOM WAR !!! ». La guerre du custom est déclarée. À quelques mètres, une plage au sable noir comme le fuel, transformée en piste sauvage, accueille la beach race : courses survoltées où les pneus crissent sur le sable brûlant, les moteurs hurlent, des HD tackées das le sable, et la mer, en toile de fond, se couvre d’étincelles d’écume. Courses folles : les runs s’enchaînent au milieu d’une foule de plus en plus dense. Entre sérieux et éclats de rires, les garages se livrent une guerre sans nom, du debut de l’après-midi jusqu’à la nuit tombée. Ici, le Sunset prend une nouvelle teinte – punk, brut et racé.
Une scène musicale en effervescence
Les cinq scènes du festival résonnent en continu : rock abrasif, punk furieux, électro hypnotique. Les sets s’enchaînent sans répit, créant une bande-son sauvage au milieu des moteurs. Moment d’anthologie : lors du concert des Superman Is Dead, un machine est portée au-dessus du public survolté comme un totem vivant. Plus de 15 000 personnes hurlent en chœur « Indonesia », fusionnant musique, métal et adrénaline dans une transe collective.
Un rendez-vous incontournable
Aujourd’hui, le Custom War n’est plus seulement un rendez-vous de niche : c’est un événement qui attire des milliers de spectateurs, passionnés ou simples curieux, fascinés par l’univers du custom. Entre les deux-roues, la musique et l’énergie de l’île, Bali devient, le temps du festival, la capitale mondiale de la moto alternative.
NK13 : les fondateurs
Derrière le Custom War se cache NK13, un collectif de bikers et d’artistes balinais. Plus qu’une organisation, une véritable communauté qui, depuis 2019, insuffle au festival son ADN rebelle et créatif. Leur ambition : défendre une culture indépendante, transmettre une passion brute et faire de Bali un épicentre du custom mondial.
La survie du custom
Le Custom War, c’est une déclaration. La guerre du custom n’est pas une bataille contre l’autre, mais un cri de guerre pour la liberté, pour la créativité brute, contre l’uniformisation des machines et des esprits. Dans un monde marqué par les crises politiques, sociales et écologiques, Bali devient l’épicentre d’un mouvement qui refuse de se plier. Et finalement, tout cela est ancestral. Par instants, on se croirait dans l’Amérique des années 50, à l’âge d’or des hot-rods, ou dans un film de Mad Max au milieu d’un désert futuriste. Au custom War, il n’y a plus de temps, plus de frontières : la colère, la joie et la rage de vivre traversent les époques et ne s’éteindront sans doute jamais. Ici, au milieu des moteurs rugissants et des fresques murales, on affirme que le custom survivra, parce qu’il porte en lui l’instinct le plus vital : la liberté de tracer sa propre route.
CUSTOM WAR
More than a festival, a culture
Custom War has nothing to do with classic motorcycle conventions. Here, there are no impersonal showcases or standardized machines: each machine is a unique piece, shaped by the imagination of its creator. Minimalist bobbers, spectacular choppers, racy café racers… The festival is an explosion of styles and expertise. And under a tropical heat, it lives to the rhythm of the roar of the engines.
The spirit of the movement
The motorcycles on display are rolling works of art, where every detail—from the frame to the hand-painted tank—tells a story. The festival promotes a DIY philosophy, where mechanics and art meet. Imagine: motorcycles lined up like works of art, the setting sun, the scent of satay kebabs in the air, and the dull roar of the engines. The atmosphere is both electric and relaxed. There you'll find bikers in leather, tattooed men, and groups of young people with a 50s-style look—suits or leathers, bum bags with dark glasses, punks—giving the space a retro, cosmopolitan, and underground atmosphere. All united by the same passion: freedom.
An international scene
Over the years, the event has attracted builders from Japan, Australia, Europe, and most importantly Indonesia, where custom culture is particularly vibrant. Visitors not only discover incredible machines, but also participate in a multitude of scattered and constantly active concerts, and move from shop to shop, featuring the biggest names (Yamaha, Kustomfest...) to more intimate but ultra-creative custom builders like Kedux Garage, Thrive Motorcycle, and many others. A Balinese atmosphere far removed from the clichéd sunset
Set in an underground setting, between a green temple and an open-air bunker, fully tagged for the occasion by a multitude of artists with slogans, like a shout on the walls: "CUSTOM WAR!!!". The custom war has been declared. A few meters away, a beach with sand as black as fuel, transformed into a wild track, hosts the beach race: high-octane races where tires squeal on the burning sand, engines scream, HD cars tacked into the sand, and the sea, as a backdrop, is covered in sparks of foam. Crazy races: the runs follow one another amidst an ever-increasing crowd. Between seriousness and bursts of laughter, the garages wage a nameless war, from early afternoon until nightfall. Here, the Sunset takes on a new hue – punk, raw, and racy.
A bustling music scene
The festival's five stages resonate continuously: abrasive rock, furious punk, and hypnotic electro. The sets follow one another relentlessly, creating a wild soundtrack amidst the roaring engines. A memorable moment: during the Superman Is Dead concert, a machine is lifted above the excited audience like a living totem. More than 15,000 people chant "Indonesia" in unison, fusing music, metal, and adrenaline in a collective trance.
An unmissable event
Today, Custom War is no longer just a niche event: it's an event that attracts thousands of spectators, enthusiasts or simply curious, fascinated by the world of custom motorcycles. Between the two-wheelers, the music, and the island's energy, Bali becomes, during the festival, the world capital of alternative motorcycles. NK13 : the founders
Behind Custom War is NK13, a collective of Balinese bikers and artists. More than an organization, it's a true community that, since 2019, has infused the festival with its rebellious and creative DNA. Their ambition: to defend an independent culture, share a raw passion, and make Bali an epicenter of global customization.
The survival of customization
Custom War is a declaration. The custom war is not a battle against the other, but a battle cry for freedom, for raw creativity, against the standardization of machines and minds. In a world marked by political, social, and ecological crises, Bali is becoming the epicenter of a movement that refuses to bend. And ultimately, it's all ancestral. At times, you'd think you were in 1950s America, in the golden age of hot rods, or in a Mad Max movie in the middle of a futuristic desert. At Custom War, there is no more time, no more boundaries: anger, joy, and a rage for life transcend the ages and will probably never die. Here, amidst roaring engines and murals, it is affirmed that custom will survive, because it carries within it the most vital instinct: the freedom to forge one's own path.