Le virage de la modernité face aux traditions
Le nombre des nomades du Ladakh réduit au même rythme que les neiges des hauts sommets.
Par la situation écologique, ou la dimension sociale, ces itinérants se voient contraints à abandonner leur vie traditionnelle pour une vie sédentarisée.
Le Ladakh, situé au pied de l'Himalaya et niché entre 3500 et plus de 5000 mètres, offre des paysages à perte de vue mais ces espaces sont désertiques et les conditions de vie particulièrement rudes.
Ces nomades vivent principalement du rendement de la laine de cachemire.
Toute l'année, ils arpentent des journées entières, les flancs de montagne pour permettre à leur troupeaux de se nourrir.
Le dérèglement climatique participe à cette migration. Les neiges tombent plus tôt et disparaissent lors des mois les plus froids, pour revenir la veille du printemps, rendant ainsi la végétation encore plus rare qu'elle ne l'était déjà.
Situés généralement sur les plateaux les plus hauts, disposer des denrées est ainsi plus complexe mais c'est l'accès à la santé ainsi qu'à l'éducation qui les poussent à prendre le choix de la sédentarisation.
L'arrivée à la vie citadine est cependant âpre pour cette population jusqu'ici éloignée de la mondialisation et ayant pour compétence principale le travail auprès des animaux.
Les enfants dorénavant scolarisés dans les grandes villes, ont quant à eux difficilement le souhait de retourner dans cette ancienne vie.
Il n'existe dans cette région actuellement pas d'école spécialisée dans le domaine de l'élevage et cette génération sortie des grandes écoles se dirige donc vers des métiers plus classiques, et ne s'imagine plus un rôle dans les montagnes.
Le gouvernement tente de renverser cette migration, par différentes installations. Des structures sociales ont été construites, telles que des écoles de premier âge et également des infirmeries, mais celles-ci restent principalement pour les soins de premier niveau et ne peuvent traiter les cas plus importants.
Toutes ces problématiques prennent en étau la situation traditionnelle des nomades.
The turn of modernity against tradition
The number of nomads in Ladakh is shrinking at the same rate as the snow on the high peaks.
The ecological situation and the social dimension are forcing these itinerants to abandon their traditional way of life for a sedentary one.
Ladakh, located at the foot of the Himalayas and nestled between 3,500 and over 5,000 meters, offers landscapes as far as the eye can see, but these spaces are deserted and living conditions particularly harsh.
These nomads make their living from cashmere wool.
All year round, they spend days trekking up and down the mountainsides to feed their herds.