L'Offensive russe dans le Donbass - Partie 2 (Automne 2024)
Dans le bassin minier du Donbass, l’armée russe poursuit son offensive dans le district de Pokrovsk. Malgré la portée symbolique de l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk, la plus grande attaque menée sur le territoire Russe depuis la seconde guerre mondiale n’aura pas permis de rebattre les cartes au sein du pays. Au mois de novembre, les troupes du Kremlin enregistrent une progession record en absorbant 725 km2 de ter- ritoire ukrainien. Une avancée menée à 90% dans l’oblast de Donetsk, au Sud Est du pays, où l’armée russe est à 8 km de la périphérie de Pokrovsk, un nœud stratégique majeur dans la défense du Donbass. Pour contenir cette percçée et éviter l’encerclement de la ville, les ouvriers ukrainiens dressent à la hâte des dizaines de kilo- mètres de fortification.
Au sud de Prokrovsk, l’armée russe renforce sa tête de pont en avancant vers l’Ouest pour prendre en éteau la ville. Alors que les deux armées se livrent à d’intenses combats à Kurakhove, la police ukrainienne organise l’évacuation des derniers habitants des villages alentours. Leurs équipes opèrent le long de la ligne de front sous la menace constante des drones.
A l’Est, l’artillerie ukrainienne pilone les troupes russes stationnées aux portes de Mynrohrad, une cité minière implantées à quelques kilomètres de Pokrovsk. Meurtris par les frappes de bombes planantes ses habitants ont fui en masse. La ville qui acceuillait 46 000 personnes avant la guerre, ne compte aujourd’hui que 2300 habi- tants. Les jours de marché, la dizaine de commerces encore ouverts parviennent presque à créer un sentiment de normalité malgré la taule brulée qui jonche le sol. Mais au sein de la communauté, tous parlent d’une fron- tière invisible qui coupe la ville en deux. Seuls de rares personnes s’aventurent encore au Sud de cette dernière où les drones russes, dit-on, ciblent aussi les civils.
The Russian Offensive in the Donbas - Part 2 (Autumn 2024)
In the Donbass mining basin, the Russian army continues its offensive in the Pokrovsk district. Despite the symbolic significance of the Ukrainian incursion into the Kursk region, the biggest attack on Russian territory since the Second World War failed to reshuffle the cards within the country. In November, the Kremlin's troops made a record advance, absorbing 725 km2 of Ukrainian territory. 90% of this advance took place in Donetsk oblast, in the south-east of the country, where the Russian army is only 8 km from the outskirts of Pokrovsk, a major strategic node in the defense of the Donbass. To contain this breakthrough and prevent the city from being encircled, Ukrainian workers are hastily erecting dozens of kilo-meters of fortifications.
To the south of Prokrovsk, the Russian army is reinforcing its bridgehead by advancing westwards to take the town by storm. As the two armies engaged in intense fighting in Kurakhove, Ukrainian police organized the evacuation of the last inhabitants of the surrounding villages. Their teams operate along the front line under constant threat from drones.
In the east, Ukrainian artillery pounded Russian troops stationed at the gates of Mynrohrad, a mining town a few kilometers from Pokrovsk. The town's inhabitants have fled in droves, devastated by hovering bombs. Home to 46,000 people before the war, the town now has just 2,300 inhabitants. On market days, the dozen or so shops still open almost manage to create a sense of normalcy, despite the burnt-out tin littering the ground. But within the community, everyone speaks of an invisible frontier that cuts the town in two. Only a few people still venture south of it, where Russian drones are said to be targeting civilians.