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Les filles d'Hécate
Manon a 20 ans, pratique la sorcellerie dans son 25m2 à Beaumont-sur-Sarthe depuis un an, après avoir découvert la communauté « Witch » sur TikTok. Entre « reels » et rituels, elle cherche l'équilibre, le point d'ancrage qui fera d'elle une professionnelle de la magie.
Selenya a 35 ans, habite à Genève avec ses deux enfants et son mari orthodontiste. Originaire de la Bretagne, elle se lie à ses divinités pendant au moins trois heures chaque jour, réalise des rituels et des consultations. Dans son jardin, elle a garé sa roulotte, dans sa maison, elle a dédié une pièce entière à la sorcellerie. Selon son père, elle « tient ça de [son] arrière-grandmère », ancienne cartomancienne.
Maëva, 35 ans, vit en région parisienne, à Bures-sur-Yvette. Celle que l'on qualifie souvent de « copine perchée » s'est nourrie de ses études et de son engagement féministe pour retrouver en elle la sorcière qu'elle a longtemps refoulée. Petite, elle fabriquait des potions, voyait sa mère tirer les cartes. Après un tirage traumatisant, elle arrête brutalement la sorcellerie, avant d'y revenir à un tournant de sa vie, à 27 ans. Aujourd'hui, la professeure de Yin Yoga relie sa magie au « féminin sauvage » et à l'écoféminisme, se sentant ainsi proche de la Terre et comme happée par ce besoin de rendre aux femmes leur pouvoir ancestral de guérison.
De ces trois rencontres, il en ressort qu'il existe autant de sorcières que de formes de sorcellerie. Mais toutes sont liées par ce mantra que résume si bien Manon : « Être sorcière, c'est avant tout se connaître soi. »
Hecate's daughters
Manon is 20 years old and has been practicing witchcraft in her 25m2 apartment in Beaumont-sur-Sarthe for a year, after discovering the "Witch" community on TikTok. Between "reels" and rituals, she is looking for the balance, the anchor that will make her a professional in magic.
Selenya is 35 years old and lives in Geneva with her two children and her orthodontist husband. She connects with her deities for at least three hours every day, performing rituals and consultations. In her garden she has parked her caravan, in her house she has dedicated an entire room to witchcraft. According to her father, she "got it from [her] great-grandmother", a former fortune-teller.
Maëva, 35, lives in the Paris region, in Bures-sur-Yvette. She is often referred to as a "perched friend" and has used her studies and her feminist commitment to find the witch in herself that she had long repressed. As a child, she made potions and watched her mother draw cards. After a traumatic draw, she abruptly gave up witchcraft, before returning to it at a turning point in her life, at the age of 27. Today, the Yin Yoga teacher links her magic to the "wild feminine" and to ecofeminism, feeling close to the Earth and as if caught up in the need to give back to women their ancestral power of healing.
From these three encounters, it appears that there are as many witches as there are forms of witchcraft. But they are all linked by this mantra that Manon sums up so well: "To be a witch is above all to know oneself."