RESTAURANTS ET CRISE DU COVID-19: ON ÉCOPE COMME ON PEUT.
Pour lutter contre la propagation du Covid-19, depuis le 14 mars 2020 minuit la plupart des restaurants ne peuvent plus accueillir de clients. Face à cette situation sans précédant, le recours à la vente à emporter est une branche à laquelle beaucoup de restaurateurs se raccrochent. Le restaurant Bekseju Village dans le 13e à Paris en fait partie. Trois options pour manger Coréen: se présenter au seuil de la porte dans le respect des mesures barrières, commander par téléphone ou via l'une des 2 plateformes de livraison 2.0. Dans ce dernier cas, le restaurateur accepte de laisser parfois plus de 30% de la note pour servir des clients devenus invisibles et anonymes. En salle, les chaises sont sur les tables et les assiettes au placard. De la prise de commandes au dressage des assiettes, il a fallut s'adapter et apprendre à jongler entre étiquettes, agrafeuses, sacs en papier, couverts jetables, contenants divers et cartons de fournisseurs. Mais dans cette restauration de la survie économique, le coup de feu reste le coup de feu. En cuisine tout est familier, le coeur de la restauration bat fidèlement au rythme des commandes. Le feu, les odeurs, le va et vient entre frigo, découpe, fourneaux, passe... Ici c'est sûr, on cuisine. Avec un masque sur le visage mais on cuisine...
RESTAURANTS AND THE COVID-19 CRISIS: WE'RE HANDLING IT AS BEST WE CAN.
To fight against the spread of Covid-19, since midnight on March 14, 2020 most restaurants can no longer accommodate customers. Faced with this unprecedented situation, the use of take-away sales is a branch that many restaurant owners are clinging to. The Bekseju Village restaurant in the 13th arrondissement in Paris is one such restaurant. There are three options for Korean food: coming to the door in compliance with the barrier measures, ordering by phone or via one of the two delivery platforms 2.0. In the latter case, the restaurateur agrees to leave sometimes more than 30% of the bill to serve customers who have become invisible and anonymous. In the room, the chairs are on the tables and the plates in the cupboard. From taking orders to setting plates, it was necessary to adapt and learn how to juggle labels, staplers, paper bags, disposable cutlery, various containers and suppliers' boxes. But in this restoration of economic survival, the gunshot is still the shot. In the kitchen everything is familiar, the heart of the catering business beats faithfully to the rhythm of orders. The fire, the smells, the comings and goings between the fridge, the cutting, the ovens, the passageways? Here it's safe, we cook. With a mask on your face, but we cook...