Goree la Dëkk - J'habite Gorée
Gorée, 300 mètres de large, 900 de long. Une île d?environ 27 hectares à quelques kilomètres au large de Dakar, la capitale du Sénégal. Pendant des siècle l'île fût une plaque tournante du commerce d'esclave. Une île au passé sombre aujourd'hui devenue l'un des bijoux du patrimoine Sénégalais.
C'est là que mon travail à commencer. Entre une omelette et un café, assis sur un banc. Bobo est originaire de l'est de la Casamance, une région verdoyante du sud du Sénégal. Il ne sait plu exactement quand il s'est installé à Gorée. Il y a longtemps en tout cas. Sa spécialité, les pains omelette. 900 CFA, une petite somme, qui tiens au ventre toute la journée. Sa boutique a été décorée par une touriste il y a quelques années.
Derrière sa boutique, Baye-Fall. Il fabrique des djembe pour les plus grand percussionnistes de Dakar. Des fois le soir, à la tombée de la nuit, des Goréens se retrouve dans l'atelier et jouent sur les instruments, qui résonneront sur toute l'île.
Sur le chemin pour aller en haut de l'île, les artistes exposent leurs oeuvres. Au sommet de Gorée, au « castel » la plupart des artistes habitent dans des anciens bunker. L'île était auparavant fortifiée. Sous terre, ils y ont installé pour certains leurs ateliers, c'est le cas des deux frères, Falou et Papi. J'avais rendez-vous avec Falou un dimanche matin chez lui, dans son bunker. Je suis arrivé aux environs de 10h du matin, il venait de se lever. Falou avait roulé son deuxième joint, qu'il alluma; Nous avions passé presque deux heures a discuter, de tout et de rien. De son enfance sur le continent, dans un village aux alentours de Rufisque, de la grande grève des écoles qu'il y a eu dans les années 90, où il n'y a pas eu classe pendant une année. Il me parlait de la politique Sénégalaise, de sa vision de la vie.
En haut de l'île, il y a aussi Pap', le tailleur de Gorée. La couture, la conception d'habit, c?est une affaire de famille. Sa mère avant lui et son père était respectivement couturière et tailleur. Aujourd?hui, avec son frère, il a une petite échoppe, un peut caché dans un coin de bunker. Avec une petite devanture en bois où il expose ses créations.
Puis il y a Mamichou, elle, est originaire de Gorée, elle a grandi sur l'île, avec sa famille. Elle cumule plusieurs emplois, du lavage de linge, au ménages dans les bâtiments municipaux. Elle a aussi ouvert une petite boutique où elle vend des bijoux issues de ses création.
À Gorée, tout le monde se connais, tout le monde est plus ou moins parent avec quelqu'un. C'est le cas de Mamichou et Arouna. Arouna est le grand père par alliance de Mamichou. C'est aussi le seul menuisier de Gorée. Il habite dans derrière l'ancien hôpital de Gorée, au bord de la mer. Son atelier, juste en face de la porte d'entrée de sa maison, est plein de bois, de planche, de tête de lit et de meuble. Il répare tout, ses journée commence tôt le matin, et finissent une fois la nuit tombée, bien après la prière du soir. Il y a Max aussi, tout les matin, il vend du « painthon » et du café touba. Le « painthon », c'est tout simplement le nom d?une marque de boite de sardine, dont il mélange la garniture à du vinaigre, jumbo (un bouillon cube local) du poivre et de l'huile. La mixture est étalée dans une baguette de pain. Les Goréens y achètent leurs petit déjeuner chaque matins.
À deux pas de la boutique de Max, Il y a la boutique d'Eric. Un corse, arrivé à Gorée dans les années 80. La boutique est gérée par des Goréens, dont Mamoudou, un des deux vendeurs. Chez Éric, les Goréens peuvent y acheter tout les produits de première nécessité sans devoir aller à Dakar. Couches pour bébé, savons, cigarettes.
Gorée est en constante évolution, l'île grouille de vie.
Chaque jours, des centaines de touristes y affluent, Déposés par « la chaloupe » le bateau assurant la liaison maritime Dakar - Gorée (affectueusement appelée Coumba Castel, le nom du jeen (esprit) protecteur de l'île). Avec une capacité de 350 passagers, c'est bien souvent, aux heures d'affluences près de 400 touristes qui posent le pied sur l'embarcadère de l'île.
Ils y seront pour beaucoup, accostés à leurs arrivée par des vendeurs et vendeuses venus de Dakar. Tout au long de leurs visitent de l'île, mémorial de la traite négrière transatlantique, les touristes achèterons des souvenirs dans des petites échoppes détenuent en grande majorité par les Goréens. Ils mangerons à la table des restaurants de l'île, proche de la plage. Ils visiterons la maison des esclaves et ses ruelles adjacentes, passerons devant l'église et monterons au castel, les hauteurs de l'île qui pars le passé étaient fortifiées.
Sur le chemin, ils prendront des photos sur l'ancien canon, croiserons des artistes vendant leurs oeuvres, peintures, sculptures, t-shirts teintés. Ils croiseront aussi ces hommes et ces femmes qui lavent des bassines de linges dans la cour de leurs maisons, cuisinent dans une petite boutique des repas, matin, midi et soir, font du ataya et du café touba. Des boutiques en bois, installées sur des dalles de béton d'ou sortent des odeurs d'ailleurs. Celle du riz, du poison sur les braises, celle du café. On entend aussi les gens discuter, se raconter leurs journée autour d'un plat, assis à la table de Bobo, ils parlent du travail aussi, de combien ils ont vendus de toiles.
Ils habitent Gorée.
Fatou, Bobo, Falou, Mamichou, Pap', Mamoudou, Arouna, El hadj et les autres.
Goree la dekk - I live in Gorée.
Gorée, 300 meters wide, 900 long. An island of about 27 hectares a few kilometers off Dakar, the capital of Senegal. For centuries the island was a hub of the slave trade. An island with a dark past that has now become one of the jewels of Senegalese heritage.
This is where my work begins. Between an omelet and a coffee, sitting on a bench. Bobo comes from eastern Casamance, a green region in southern Senegal. He doesn't know exactly when he moved to Gorée. A long time ago in any case. His specialty? Omelette breads. 900 CFA, a small sum, which holds in the stomach all day. His shop was decorated by a tourist a few years ago.
Behind his shop, Baye-Fall. He makes djembe for the greatest percussionists in Dakar. Sometimes in the evening, at nightfall, Goréens find themselves in the workshop and play on the instruments, which will resonate throughout the island.
On the way to the top of the island, the artists exhibit their works. At the top of Goree, at the "castel" most artists live in old bunkers. The island was previously fortified. Underground, they have set up their workshops there for some, this is the case of the two brothers, Falou and Papi. I had an appointment with Falou on a Sunday morning at his house, in his bunker. I arrived around 10 a.m., he had just got up. Falou had rolled his second joint, which he lit; We had spent almost two hours discussing everything and nothing. From his childhood on the continent, in a village around Rufisque, from the great school strike that took place in the 90s, where there was no class for a year. He told me about Senegalese politics, his vision of life.
At the top of the island, there is also Pap', Gorée's tailor. Sewing, dress design, it's a family affair. His mother before him and his father were a seamstress and tailor respectively. Today, with his brother, he has a small stall, a little hidden in a corner of a bunker. With a small wooden storefront where he exhibits his creations.
Then there is Mamichou, she is from Gorée, she grew up on the island, with her family. It combines several jobs, from laundry washing, to households in municipal buildings. She has also opened a small shop where she sells jewelry from her creations.
In Gorée, everyone knows each other, everyone is more or less related to someone. This is the case of Mamichou and Arouna. Arouna is Mamichou's grandfather by marriage. He is also the only carpenter in Gorée. He lives behind the former Gorée hospital, by the sea. His workshop, just in front of the front door of his house, is full of wood, board, headboard and furniture. He fixes everything, his day begins early in the morning, and ends once night falls, well after the evening prayer. There is Max too, every morning, he sells "painthon" and touba coffee. The "painthon" is simply the name of a sardine box brand, whose filling it mixes with vinegar, jumbo (a local cube broth) of pepper and oil. The mixture is spread in a baguette. The Goreeans buy their breakfast there every morning.
A stone's throw from Max's shop, there is Eric's shop. A Corsican, arrived in Goree in the 1980s. The shop is managed by Goreeans, including Mamoudou, one of the two sellers. At Éric's, Goreeans can buy all the basic necessities without having to go to Dakar. Baby diapers, soaps, cigarettes.
Gorée is constantly evolving, the island is teeming with life.
Every day, hundreds of tourists flock to it, deposited by "the rowboat" the boat providing the Dakar - Gorée maritime link (affectively called Coumba Castel, the name of the jeen (spirit) protector of the island). With a capacity of 350 passengers, it is very often, during peak hours, nearly 400 tourists who set foot on the island's pier.
They will have a lot to do with them, accosted on their arrival by sellers from Dakar. Throughout their visits to the island, a memorial to the transatlantic slave trade, tourists will buy souvenirs in small stalls mostly owned by the Goreeans. They will eat at the table of the island's restaurants, close to the beach. They will visit the slave house and its adjacent alleys, pass in front of the church and go up to the castel, the heights of the island that leave the past were fortified.
On the way, they will take photos on the old cannon, meet artists selling their works, paintings, sculptures, tinted t-shirts. They will also meet these men and women who wash basins of linen in the courtyard of their houses, cook in a small shop meals, morning, noon and evening, make ataya and touba coffee. Wooden shops, installed on concrete slabs where smells come out from elsewhere. That of rice, poison on the embers, that of coffee. We also hear people talking. Telling each other about their days around a dish, sitting at Bobo's table, they talk about work too, how many canvases they sold.
They live in Gorée.
Fatou, Bobo, Falou, Mamichou, Pap', Mamoudou, Arouna, El hajj and the others.