SMUGGLERS
Dans la région du Kurdistan Irakien, on a vite fait le tour du système économique. Au nord de l'lrak, cette région autonome située entre la Syrie, la Turquie et l'lran est devenue au fil du temps, un lieu important des échanges commerciaux au Moyen Orient. Et ce depuis la fin de la guerre entre l'lran et I'Irak au crépuscule des années 80. Cette époque marqua un changement de vie pour la société Iranienne. Pour l'lran, le début des années 90 est marqué par les premières sanctions américaines. Notamment sur le nucléaire. L'impact de ces sanctions a été direct sur l'économie. Elles ont engendrées la hausse des prix des matières premières, ce qui se traduit par une hausse globale du cout de la vie. Durant cette période un taux d'inflation de 20% par an a été observé. Avant la guerre, un article qui valait 100 Riais en 1979 en coûtait 132.099,34 en 2020. Pour contrer le coup excessif de la vie à cette époque, des centaines de marchands Iraniens se sont mis a acheter des produits par correspondance à l'étranger. (A cette même période en Irak, à la fin des années 80, profitant de l'instabilité de I'Irak, les Kurdes se révoltent contre le régime de Saddam Hussein. Le but de cette révolte était la reconnaissance d'un état kurde en Irak. Saddam réprima violemment les Kurdes, par l'utilisation d'armes chimiques et d'opération militaires visant à « éradiquer le problème kurde ».) D'abords dans les pays à proximité, en Turquie, en Irak, puis en faisant importer ces produits en Iran depuis l'lrak Le coup d'achat étant moins important depuis l'Asie, aujourd'hui, ce sont des télés, des IPhones, et des ordinateurs qui arrivent dans des villages aux confins des montagnes kurdes. En Turquie, mais majoritairement dans la région du Kurdistan Irakien, dans des villages à quelques centaines de mètres en contrebas des miradors Iranien. Il est important de souligner que depuis le début, ce type d'échanges à travers les montagnes est totalement illégal et fortement réprimé en Iran. Ils sont interdits, mais toléré dans la région autonome du Kurdistan Irakien depuis son indépendance. « Ici à Tawela, soit tu vis du marché noir, soit tu es paysan. Les terres ne sont pas très fertiles. L'agriculture ne permet pas de vivre correctement. » confie Khaled°. Khaled a 22 ans, sa famille travaille dans le marché noir depuis la fin de la Guerre Iran-lrak. Son grand-père avait fui le village pendant la guerre, pour y revenir juste avant la fin de cette dernière, au moment où la contrebande a commencé entre l'lran et l'lrak. La contrebande s'est vu être un bon filon car aujourd'hui la famille de Khaled possède 2 entrepôts de stockage et de préparation. Pendant cette guerre, le village a été le théâtre d'âpres combats entre les Peshmergas du Parti et du Yekêty. (PDK et UPK, les deux principaux partis politique historiques kurdes, à la tête du Kurdistan irakien, depuis l'accord de 2003 sur l'autonomie de la région du Kurdistan Irakien) allié s avec l'armée de Saddam contre I'Iran. - Presque chaque maison abrite un entrepôt au rez-de-chaussée. Elles sont hautes, 2 étages en moyenne, cubiques. Certaines n'ont pas d'enduit sur les murs. Ce qui rend la scène un peu froide et glauque. C'est au rez-de-chaussée que sont emballés des télévisions, des produits de beauté, des denrées alimentaires. Là même où les marchandises sont stockées en attendant l'arrivée des Kolbars. Ces produits sont achetés par correspondance par des marchands Iraniens dans le Kurdistan irakien, en Irak, et à travers le monde. Aujourd'hui principalement en Asie. Une fois emballés, les produits sont acheminés en Iran à travers les montagnes par les Kolbars. -(littéralement ceux qui portent sur Ieurs dos, en Kurde)-. Chaque Kolbar Porte environ 30 à 35 Kg sur le dos, à travers les montagnes et les champs de mines de la guerre Iran-lrak, tout en évitant les patrouilles et les miradors des gardes- frontière Iranien. Le tout payé 24$. D'ailleurs, la frontière et tellement proche du village qu'à la nuit tombée, quand la montagne se tait de ses habitants, on peut entendre le rire et les voix des Iraniens de l'autre côté de la frontière. La nuit, les seules lumières dans ces montagnes sont celles des miradors Iranien, et des étoiles. Souvent, ils franchissent la frontière pour patrouiller. On entend parfois Ieurs pas dans la neige givrée. A la recherche de Kolbars, d'espions, ou des membres du PKK, Ieur ennemi juré Kurde. Souvent, des échanges de tirs se font entendre dans les montagnes. Les Iraniens tendent des embuscades aux Kolbars. Parfois, ils les arrêtent et les envoient en prison pour le restant de Ieur jours, soit ils Ieur tirent dessus. Certains tenteront d'échapper aux balles, et sauteront sur une mine. Ils en sortiront soit avec une jambe ou un bras en moins, soit complètement déchiqueté s.
D'autres seront foudroyés en quelques secondes, ne pouvant courir sous le poids de Ieur paquetage. Le piège des Iraniens est bien étudié depuis les 4 décennie de ce trafic. Ils attendent les Kolbars dans des endroits étroits, dans un fond de vallée entre deux montagnes. Une tactique simple de combat en montagne. Ils attendent le passage des Kolbars depuis une hauteur. Une bute, un petit sommet dans les montagnes. Les Kolbars passeront en bas, dans un vallon, dans un fond de chemin. Les Iraniens placeront une ou deux mitrailleuses, ou des soldats équipé d'AK47 sur les hauteurs, selon l'équipement qu'ils ont. Au passage des Kolbars, soit ils ouvrent le feu, soit les interpelle sous la menace des armes. Jusqu'ici, la technique a été efficace.
« A chaque fois qu'il y a une embuscade par les gardes iraniens, dans le village on entend les tirs » explique Khaled°. « Une fois un Kolbar a sauté sur une mine, à quelques centaines de mètres au-dessus du village, en Iran, l'explosion a fait trembler la montagne. La mine lui a arraché les deux jambes. Un autre avait fait plusieurs allers retours dans les montagnes, il transportait de l'essence. A la nuit tombée il s'est retrouvé pris en embuscade par les gardes iraniens, il a couru, puis est tombé, mort de fatigue. Il s'est écroulé sous le poids de sa cargaison. » relata Khaled.
Les Kolbars viennent chercher Ieurs cargaisons côté kurde Irakien, environ 2 fois par jour. Dans la nuit, et en début de journée. Avant que le village ne s'éveille et que les forces de sécurité locales ne sortent. Ce n'est pas rare que les Kolbars doivent passer la frontière en pleine journée. Ils ne décident d'ailleurs pas vraiment de l'horaire de passage.
Quand les forces de sécurité kurdes d'lrak aperçoivent les Kolbars dans les Montagnes, parfois ils contactent les Iraniens par radio. Pour pouvoir dire qu'ils font quelque chose contre ces trafics.
Ces derniers mettent en armes Ieurs mitrailleuses depuis les miradors, et au moment où les Kolbars sont à découvert, les Iraniens ouvrent le feu. « Ça arrive souvent » explique Khaled Du côté Kurde Irakien, la contrebande est interdite, mais tolérée.
En revanche, parler de ce qu'il s'y joue est bien totalement interdit. II y a quelques temps, un grand média télévisé Franco-Allemand a été interrogé les habitants, dans le cadre d'un reportage sur les Kolbars. A la sortie de ce reportage, certains des habitants ont été arrêté par les forces de sécurité locales. Depuis, l'accès a été fermé à quiconque tente de documenter ce sujet. Ce qui s'y joue pourrait décrédibiliser le pouvoir Kurde, car il participe a conter les différents embargo Américains sur l'lran.
« Ce qui serait une des raisons de cette chasse aux journalistes, qui n'est néanmoins guère importante car presque personne n'a tenté de venir y documenter ce qui se joue ici, sinon, ils ont été refoulés car ayant demandé l'autorisation aux forces de sécurité locale ! » s'exclame Khaled. Le fait est que les forces de sécurité locales et I'Etat imposent des taxes sur tous les produits sortant des frontières est la preuve qu'ils participent au contournement des sanctions américaines envers l'lran.
-non-respect de l'accord de Vienne sur le nucléaire Iranien-.
Chaque fois qu'un camion vient décharger sa marchandise dans un entrepôt, quelques
heures après le responsable de l'entrepôt doit payer une taxe d'un montant indéfini à la sécurité locale. Le montant de cette taxe varie en fonction des produits. Elle sera moins élevée sur un chargement télé qu'elle le sera sur du tabac, d'essence, de produits de beauté ou de drogue.
Certains des contrebandiers dans ces villages acheminent de la cocaïne de Thaïlande, ainsi que des armes. Ces trafic-là, plus sensibles se font de nuit ou dans les montagnes, et à petite échelle. Un pistolet, un AK47 en pièces, 1 ou 2 Pain de Cocaïne emballé dans un paquet en carton scotché de noir, puis caché au fond du chargement d'un Kolbar.
Il n'y a pas que Tawela qui vie de ces trafics. L'activité étant généralisé tout le Iong de la frontière du KRG (Gouvernement régional du Kurdistan) d'autres villages se sont en quelque sorte spécialisés dans un domaine en particulier, ou une méthodologie propre. D'ailleurs, chaque village côté irakien, traite avec 1 ou 2 villages côté iranien. Tawela traite elle avec 2 villages en Iran. Nowsud, et Zawar.
A 45 minutes de route dans les montagnes, Biara. Là dans ce village a moitié sur la frontière les gens passent de l'essence en contrebande. A dos de mule. En arrivant dans le village, à
quelques ruelles de la frontière un homme compte ses bidons d'essences vides.
C'est sans doute la zone la plus sensible de la frontière. Impossible de s'arrêter
prendre des photos. A quelques mètres, une voiture. Elle appartient aux contrebandiers. Devant la voiture un chemin. L'entrée en Iran. Sans check point. Un vieux chemin en terre, juste au-dessus d'une petite rivière. 20 kilomètres plus Ioin, à la fin du chemin en Iran, Hami-Garmaleh. Le village avec lequel les contrebandiers de Biara traitent. A l'inverse de Tawela, La marchandise arrive d'lran. L'essence est moins chère qu'en Irak. Le litre d'essence en Irak vaut 750.000 IDQ soit 0.76$. En Iran, le litre d'essence vaut entre 0.50$ au plus haut. Le moins cher étant environ 0.18$.
S'arrêter contempler la scène est impossible. Derrière, dans le village à quelques
mètres devant les dernières maisons, 2 gardes-frontière Kurdes en AK47 arrivent.
-Ils reviennent à la frontière pour attendre les contrebandiers et les
taxent- selon Khaled.
II a 22 ans, il semble en faire 30. Les gens sont marqués par la vie, les traits tiré, fatigués de ce mode de vie.
D'après Khaled, Mohamad et d'autres habitants de la frontière, la solution serait un Etat Kurde. Celui pour lequel milite le PKK, qui pourrait offrir une vie meilleure au gens vivant
des trafics à la frontière, et plus généralement dans les montagnes.
Pour des raisons de sécurité, les noms des personnes témoignant dans ce reportage ont été changés.
SMUGGLERS
In the Iraqi Kurdistan region, we quickly went around the economic system. North of the lrak, this autonomous region between Syria, Turkey and lran has become, over time, an important place for trade in the Middle East. And this since the end of the war between Iran and Iraq at dusk80. This time marked a change of life for Iranian society. For the lran, the early 1990s was marked by the first American sanctions. Especially on nuclear power. The impact of these sanctions was direct on the economy. They have led to an increase in the prices of raw materials, which results in an overall increase in the cost of living. During this period, an inflation rate of 20% per year was observed. Before the war, an article that was worth 100 Riais in 1979 cost 132,099.34 in 2020. To counter the excessive blow of life at that time, hundreds of Iranian merchants began to buy mail order products abroad.
(At the same time in Iraq, in the late 1980s, taking advantage of the instability of Iraq, the Kurds revolted against Saddam Hussein's regime. The purpose of this revolt was the recognition of a Kurdish state in Iraq. Saddam violently repressed the Kurds, through the use of chemical weapons and military operations to "eradicate the Kurdish problem".)
First in nearby countries, Turkey, Iraq, then by having these products imported into Iran from the lrak. Since the purchase price is less important from Asia, today, it is TVs, iPhones, and computers that arrive in villages on the borders of the Kurdish mountains. In Turkey, but mainly in the Iraqi Kurdistan region, in villages a few hundred meters below the Iranian viewpoints. It is important to emphasize that from the beginning, this type of trade across the mountains has been totally illegal and strongly repressed in Iran. They are prohibited, but tolerated in the autonomous region of Iraqi Kurdistan since its independence.
"Here in Tawela, either you live on the black market or you are a peasant. The land is not very fertile. Agriculture does not make it possible to live properly," confides Khaled°.
Khaled is 22 years old, his family has been working in the black market since the end of the Iran-Lrak War. His grandfather had fled the village during the war, to return to it just before the end of the war, when smuggling began between the lran and the lrak. Smuggling has seen itself as a good vein because today Khaled's family has 2 storage and preparation warehouses.
? During this war, the village was the scene of bitter fighting between the Peshmergas of the Party and the Yekêty
(PDK and UPK, the two main Kurdish historical political parties, at the head of Iraqi Kurdistan, since the 2003 agreement on the autonomy of the Iraqi Kurdistan region) allied with Saddam's army against Iran. -
Almost every house houses a warehouse on the ground floor. They are high, 2 floors on average, cubic. Some do not have plaster on the walls. This makes the scene a little cold and glaucous.
It is on the ground floor that televisions, beauty products, food are packed. Even where the goods are stored pending the arrival of the Kolbars. These products are purchased by mail order by Iranian merchants in Iraqi Kurdistan, Iraq, and around the world. Today mainly in Asia. Once packaged, the products are transported to Iran through the mountains by the Kolbars.
-(Literally those who wear on the back, in Kurdish)-.
Each Kolbar Carries about 30 to 35 Kg on its back, through the mountains and minefields of the Iran-Lrak war, while avoiding the patrols and viewpoints of the Iranian border guards. All paid for $24. Moreover, the border is so close to the village that at nightfall, when the mountain is silent about its inhabitants, you can hear the laughter and voices of Iranians on the other side of the border. At night, the only lights in these mountains are those of the Iranian viewpoints, and the stars. Often, they cross the border to patrol. Sometimes we hear Ieurs pas in the frosty snow. In search of Kolbars, spies, or members of the PKK, the Kurdish sworn enemy. Often, exchanges of fire are heard in the mountains. The Iranians ambush the Kolbars. Sometimes they arrest them and send them to prison for the rest of the two days, or they shoot at them. Some will try to escape the bullets, and will jump on a mine. They will come out either with one leg or arm less, or completely shredded. Others will be struck down in a few seconds, not being able to run under the weight of the package. The Iranian trap has been well studied since the 4 decades of this trafficking. They are waiting for the Kolbars in narrow places, in a valley bottom between two mountains. A simple combat tactic in the mountains. They are waiting for the Kolbars to pass from a height. A hill, a small summit in the mountains. The Kolbars will pass down, in a valley, in a path. The Iranians will place one or two machine guns, or soldiers equipped with AK47, on the heights, depending on the equipment they have. At the passage of the Kolbars, they either open fire or challenge them under the threat of weapons. So far, the technique has been effective.
"Every time there is an ambush by the Iranian guards, in the village we hear the shots," explains Khaled°. "Once a Kolbar jumped on a mine, a few hundred meters above the village in Iran, the explosion made the mountain tremble. The mine tore both his legs. Another had made several round trips to the mountains, he was carrying gasoline. At nightfall he found himself ambushed by the Iranian guards, he ran, then fell, dead of fatigue. He collapsed under the weight of his cargo," Khaled said.
The Kolbars come to pick up the Iraqi Kurdish side, about twice a day. At night, and at the beginning of the day. Before the village wakes up and the local security forces leave. It is not uncommon for the Kolbars to have to cross the border in the middle of the day. Moreover, they do not really decide on the time of passage. When the Kurdish security forces of lrak see the Kolbars in the Mountains, sometimes they contact the Iranians by radio. To be able to say that they are doing something against this trafficking. The latter put in arms I machine guns from the viewpoints, and when the Kolbars are uncovered, the Iranians open fire. "It happens often," explains Khaled On the Iraqi Kurdish side, smuggling is prohibited, but tolerated. On the other hand, talking about what is at stake is totally forbidden. Some time ago, a major Franco-German television media was questioned by the inhabitants, as part of a report on the Kolbars. At the end of this report, some of the inhabitants were arrested by the local security forces. Since then, access has been closed to anyone trying to document this subject. What is at stake could discredit the Kurdish power, because it participates in telling the various American embargoes on the lran.
"This would be one of the reasons for this hunt for journalists, which is nevertheless hardly important because almost no one tried to come and document what is at stake here, otherwise, they were turned back because they asked for permission from the local security forces! "Exclaims Khaled. The fact is that the local security forces and the state impose taxes on all products leaving borders is proof that they are participating in the circumvention of American sanctions against the lran.
-Non-compliance with the Vienna agreement on Iranian nuclear power-. Every time a truck comes to unload its goods in a warehouse, a few
Hours after the warehouse manager must pay a tax of an indefinite amount to local security. The amount of this tax varies according to the products. It will be lower on a TV load than it will be on tobacco, gasoline, beauty products or drugs. Some of the smugglers in these villages carry cocaine from Thailand, as well as weapons. These more sensitive traffics are done at night or in the mountains, and on a small scale. A pistol, an AK47 in pieces, 1 or 2 Cocaine Bread packed in a cardboard package taped in black, then hidden at the bottom of the load of a Kolbar. It is not only Tawela who lives on this trafficking. The activity being generalized throughout the Iong of the KRG (Kurdistan Regional Government) border, other villages have somehow specialized in a particular field, or their own methodology. Moreover, each village on the Iraqi side deals with 1 or 2 villages on the Iranian side. Tawela deals with 2 villages in Iran. Nowsud, and Zawar.
A 45-minute drive in the mountains, Biara. There in this village half on the border, people smuggle gasoline. On the back of a mule. Arriving in the village, in A few alleys of the border a man counts his empty gasoline cans. It is probably the most sensitive area of the border. Unable to stop Take pictures. A few meters away, a car. It belongs to the smugglers. A path in front of the car. Entry into Iran. Without a checkpoint. An old dirt road, just above a small river. 20 kilometers plus Ioin, at the end of the road in Iran, Hami-Garmaleh. The village with which the smugglers of Biara deal. Unlike Tawela, the goods arrive from lran. Gasoline is cheaper than in Iraq. The liter of gasoline in Iraq is worth 750.000IDQ or $0.76. In Iran, the liter of gasoline is between $0.50 at the highest. The cheapest is about $0.18. Stopping contemplating the scene is impossible. Behind, in the village a few Meters in front of the last houses, 2 Kurdish border guards in AK47 arrive. -They return to the border to wait for smugglers and Tax- according to Khaled.
He is 22 years old, he seems to be 30. People are marked by life, the features drawn, tired of this way of life. According to Khaled, Mohamad and other inhabitants of the border, the solution would be a Kurdish state. The one for which the PKK is campaigning, which could offer a better life to living people
Traffic at the border, and more generally in the mountains. For security reasons, the names of the people testifying in this report have been changed.