RACER X
Toulouse, un vendredi soir.
Au loin, on entend dejas les pneus qui crissent sur le rond-point, une centaine de mètres plus loin en amont du parking. C'est l'été, le soleil se couche, il fait toujours chaud. Ça sent le goudron, la poussière vole. Entre les barrières du parking où ils s'installent, il y a des buissons, ils sont secs. Il y a des gamins à l'entrée. Ils mangent un tacos en regardant entrer les voitures. C'est des petits du coin. Leurs parents sont derrière.
Au fur et à mesure de la soirée, le parking se remplit. La quasi-totalité des voitures sont modifiées. Ils aiment ça, les propriétaires comme les visiteurs. Des rassemblements comme celui-là, il y en a presque tous les soir. Mais les plus gros restent les vendredi et samedi soir, en général, entre 150 et 300 voitures, cela dépend de l'actualité. Ces rassemblements-là sont les plus accessibles. La proximité, dans des parkings en plein air, un « statique » comme ils disent. Ça discute mécanique, voiture, ça se promène : des familles avec des poussèttes, des jeunes couples, des bandes de potes et des personnes agées. C'est à des années lumières du cliché de ce milieux, où on imagine des « kéké tunnings » qui boivent et fument. Au contraire.
A partir de 23 heures, ça sent l'essence, la poussière colle à la peau.
Le parking se vide. Ils partent en prenant le périphérique, la direction ? : le sud de Toulouse et ses zones industrielles. Là-bas, des grandes lignes droites, des ronds-points, quelques parking en bordures. Les « RUN », : 2 voitures côte à côte sur une 2 voies, 800 me?tres de ligne droite. L'objectif ? : arriver le premier au bout. Il n'y a rien à gagner. Même pas un pari, ou du moins, pas de mise ; ça n'intèresse personne. Ils ne sont pas là pour ça. Au bord de la route, sur le trottoir, quelques spectateurs regardent.
La plupart sont perchés au sommet des ronds-points, par sécurité, mais aussi pour mieux voir. Il est tard dans la soirée, seuls les habitués restent. Tous sont là pour les mêmes raisons : admirer les voitures et les pilotes à l'oeuvre.
L'adrénaline ? Il y en a, c'est la motivation d'à peine 10% des gens sur les runs.
Quelquefois, en fonction des ordres, il y a des opérations de police et des acctions coup de poing. Les rodéos urbains sont illégaux. Tout comme certaines des voitures et motos qui y sont pilotées. Parfois les forces de l'ordre saisissent des véhicules et distribuent des contraventions. Ils reprochent aux pilotes de faire leurs runs sur la voie publique, c'est interdit, exccès de vitesse, mise en danger de l'espace public. Le discours tenu par les autorités est toujours le même : « faites ça chez vous, dans un cadre privé ».
De ce fait, Il y a quelques années, une association a vu le jour à Toulouse.
Une bande d'amis, menée par celui qui deviendra le président et porte-parole des rasso à Toulouse : A.C. Le projet de l'association TCM (Toulouse Car Meet) : ouvrir un lieu privé dans une friche industrielle en banlieue Toulousaine pour y faire ce qui se passe sur la voie publique. L'annonce du projet en mai 2022 avait fait beaucoup de bruit dans le milieu, jusqu'à arriver à la préfecture. Après quelques jours de pression et de chantage auprès du propriétaire du lieu, un investisseur toulousain, le projet est abandonné.
L'association TCM avait décidé d'organiser un rassemblement auto en périphérie de Toulouse, sur un parking de centre commercial. Ce soir-là, près de 1500 voitures et 2000 visiteurs avait été comptés par les organisateurs de l'évènement. Une manière pour TCM de prouver aux pouvoirs publics qu'ils ont la capacité d organiser, de securiser un rassemblement sur la voie publique, et donc de le faire aussi dans un cadre prive. Plus tard en Aout, ils reiterent l operation avec cette fois un convoi dans les rues de Toulouse, certes sous escorte policiere, mais sans heurt.
Dans ce milieu, tout le monde reve d avoir un lieu pour se retrouver et vivre sa passion.
Ils continueront, comme l association TCM, a se rassembler et faire parler d eux, jusqu au jour ou ils auront un endroit dedie.
RACER X
Toulouse, a Friday evening.
In the distance, you can already hear the tires squealing on the traffic circle, a hundred meters further upstream from the parking lot. It is summer, the sun is setting, it is still hot. It smells the tar, the dust flies. Between the barriers of the parking lot where they set up, there are bushes, they are dry. There are kids at the entrance. They are eating a taco while watching the cars enter. They're local kids. Their parents are in the back.
As the evening progresses, the parking lot fills up. Almost all the cars are modified. They like it, owners and visitors alike. Gatherings like this one, there are almost every evening. But the biggest ones are on Friday and Saturday evenings, usually between 150 and 300 cars, depending on what's happening. These gatherings are the most accessible. The proximity, in open-air parking lots, a "staGque" as they say. They discuss mechanics and cars, they walk around: families with buggies, young couples, groups of friends and old people. It's light years away from the cliché of this milieu, where one imagines "kéké tunnings" who drink and smoke. On the contrary.
From 11pm, it smells like gasoline, the dust sticks to the skin.
The parking lot empties. They leave by taking the ring road, the direcGon ? South of Toulouse and its industrial zones. There, long straight lines, traffic circles, a few parking lots on the edges. The "RUN" : 2 cars side by side on a 2 lane road, 800 meters of straight line. The objective? To be the first to finish. There is nothing to win. Not even a bet, or at least not a wager; nobody is interested. They are not there for that. On the side of the road, on the sidewalk, a few spectators are watching.
Most of them are perched on top of the traffic circles, for safety, but also to see better. It is late in the evening, only the regulars remain. All are there for the same reasons: to admire the cars and the drivers at work.
Adrenaline? There is some, it is the moGvaGon of barely 10% of the people on the runs.
Sometimes, depending on the orders, there are police operaGons and fist acGons. Urban rodeos are illegal. So are some of the cars and motorcycles that are driven in them. Sometimes law enforcement seizes vehicles and issues tickets. They reproach the drivers for doing their runs on the public highway, it is forbidden, speeding, endangering the public space. The authorities always say the same thing: "do it at home, in a private setting".
Therefore, a few years ago, an association was created in Toulouse.
A group of friends, led by the one who will become the president and spokesman of the rasso in Toulouse: A.C. The project of the TCM (Toulouse Car Meet) association: to open a private place in an industrial wasteland in the suburbs of Toulouse to do what happens on the public road. The announcement of the project in May 2022 had made a lot of noise in the area, until it reached the prefecture. After a few days of pressure and blackmail with the owner of the place, an investor from Toulouse, the project was abandoned.
The TCM association had decided to organize a car rally on the outskirts of Toulouse, on a shopping center parking lot. That evening, nearly 1500 cars and 2000 visitors had been counted by the organizers of the event. A way for TCM to prove to the public authorities that they have the capacity to organize and secure a gathering on the public highway, and therefore to do it also in a private setting. Later in August, they repeated the operation, this time with a convoy in the streets of Toulouse, admittedly under police escort, but without any problems.
In this environment, everyone dreams of having a place to meet and live their passion.
They will conGnue, like the TCM association, to get together and make people talk about them, until the day they have a dedicated place.
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