Kobané, dix ans après
Comme tous les 26 janvier depuis dix ans, la vidéo d’un combattant des YPG (Unités de protection du peuple) annonçant la libération de la ville de Kobanê a fait le tour des réseaux sociaux kurdes. Les habitants ont célébré une décennie de vie débarrassée de Daech et autant de reconstruction politique sous l’égide de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie. Pourtant, la ville est plus menacée que jamais et la population craint une nouvelle offensive d’Erdoğan. Dernièrement, c’est la petite enclave de Shehba qui a été prise d’assaut par l’Armée nationale syrienne (ANS), forces proxy au service de la Turquie, dans le cadre de l’offensive d’Hayat Tahrir al-Cham qui a mené à la chute du régime syrien. Plus de 100 000 personnes ont été jetées sur les routes. Après le retrait des Forces démocratiques syriennes (FDS) de la ville de Manbij, les combats se sont déplacés le long de l’Euphrate.
Portfolio réalisé pour Ballast
Texte écrit par Chloé Troadec
Kobané, ten years after
Like every January 26 for the past ten years, the video of a YPG (People's Protection Units) fighter announcing the liberation of the city of Kobanê made the rounds of Kurdish social networks. Residents celebrated a decade of life free of Daech and as much political reconstruction under the aegis of the Autonomous Administration of Northern and Eastern Syria. Yet the city is more threatened than ever, and the population fears a new Erdoğan offensive. Most recently, it was the small enclave of Shehba that was stormed by the Syrian National Army (SNA), proxy forces in the service of Turkey, as part of the Hayat Tahrir al-Cham offensive that led to the fall of the Syrian regime. Over 100,000 people were thrown onto the roads. After the Syrian Democratic Forces (SDF) withdrew from the town of Manbij, the fighting shifted along the Euphrates.
Portfolio created for Ballast
Text by Chloé Troadec