L'école des étoiles
Dans le nord de Paris, aux abords du périphérique, les habitants d'un bidonville tentent, avec l'aide les associations de L'école dans la rue, le Secours Catholique et Médecin du Monde, d'accompagner les enfants vers la scolarisation.
Selon la loi française, tous les enfants âgés de 6 à 16 ans doivent être scolarisés. Cependant, difficultés administratives, barrière de la langue et incompréhensions culturelles, sont autant de freins pour les enfants Roms souhaitant intégrer l'école française.
Le projet de La maison des enfants et né de la nécessité d'accompagner les familles vers l'école publique.
Loin des préjugés qui stigmatisent les Roms comme des personnes souhaitant vivre au dépend de la société, l'initiative de cette école montre à quel point le désir d'intégration est fort.
Depuis le mois de mai, les bénévoles de L'école dans la rue se relaient chaque semaine pour dispenser les premiers apprentissages aux enfants.
Ce travail vers la scolarité est une porte d'entrée pour les associations. Ainsi en parallèle des actions menées pour les enfants, un maillage d'accompagnement s'est organisé autour des familles : domiciliation, obtention de l'AME, inscription au Pôle Emploi, obtention d'aide alimentaire et inscription en parcours d'insertion leurs sont proposés.
Malgré l'investissement des habitants et des bénévoles, toutes ces démarches prennent du temps. Pour une scolarisation, il peut se passer plusieurs mois entre la première rencontre, les étapes administratives à franchir et le premier jour d'école.
Chaque nouvelle expulsion brise le travail mis en place, signifie la recherche d'un nouveau lieu de vie et le redémarrage des procédures précédemment réalisées. Les logements provisoires (quelques semaines) proposés par la Préfecture et le Samu Social ne permettent pas aux familles Roms de s'inscrire dans des démarches pérennes d'insertion. Chaque évacuation ne résout pas le problème, elle le déplace.
A sa création en avril 2015, le bidonville compte une centaine d'habitants. Les expulsions des camps de la Courneuve et de la rue des Poissonniers (Paris) ont largement fait augmenter cet effectif jusqu'à atteindre 500 personnes en février. C'est à ce moment que le projet de La maison des enfants est initié. Elle ouvrira ses portes en mai.
Le 24 mai 2016, un arrêté municipal d'expulsion pour dangerosité a été pris. Pensant qu'il serait effectif dans les 48h la moitié des habitants est partie précipitamment dans d'autres bidonvilles. A ce jour, les associations estiment que 200 personnes résident toujours dans le bidonville et s'attendent à être expulsées d'un jour à l'autre.
Anne-Charlotte Compan
L'école des étoiles
Dans le nord de Paris, aux abords du périphérique, les habitants d'un bidonville tentent, avec l'aide les associations de L'école dans la rue, le Secours Catholique et Médecin du Monde, d'accompagner les enfants vers la scolarisation.
Selon la loi française, tous les enfants âgés de 6 à 16 ans doivent être scolarisés. Cependant, difficultés administratives, barrière de la langue et incompréhensions culturelles, sont autant de freins pour les enfants Roms souhaitant intégrer l'école française.
Le projet de La maison des enfants et né de la nécessité d'accompagner les familles vers l'école publique.
Loin des préjugés qui stigmatisent les Roms comme des personnes souhaitant vivre au dépend de la société, l'initiative de cette école montre à quel point le désir d'intégration est fort.
Depuis le mois de mai, les bénévoles de L'école dans la rue se relaient chaque semaine pour dispenser les premiers apprentissages aux enfants.
Ce travail vers la scolarité est une porte d'entrée pour les associations. Ainsi en parallèle des actions menées pour les enfants, un maillage d'accompagnement s'est organisé autour des familles : domiciliation, obtention de l'AME, inscription au Pôle Emploi, obtention d'aide alimentaire et inscription en parcours d'insertion leurs sont proposés.
Malgré l'investissement des habitants et des bénévoles, toutes ces démarches prennent du temps. Pour une scolarisation, il peut se passer plusieurs mois entre la première rencontre, les étapes administratives à franchir et le premier jour d'école.
Chaque nouvelle expulsion brise le travail mis en place, signifie la recherche d'un nouveau lieu de vie et le redémarrage des procédures précédemment réalisées. Les logements provisoires (quelques semaines) proposés par la Préfecture et le Samu Social ne permettent pas aux familles Roms de s'inscrire dans des démarches pérennes d'insertion. Chaque évacuation ne résout pas le problème, elle le déplace.
A sa création en avril 2015, le bidonville compte une centaine d'habitants. Les expulsions des camps de la Courneuve et de la rue des Poissonniers (Paris) ont largement fait augmenter cet effectif jusqu'à atteindre 500 personnes en février. C'est à ce moment que le projet de La maison des enfants est initié. Elle ouvrira ses portes en mai.
Le 24 mai 2016, un arrêté municipal d'expulsion pour dangerosité a été pris. Pensant qu'il serait effectif dans les 48h la moitié des habitants est partie précipitamment dans d'autres bidonvilles. A ce jour, les associations estiment que 200 personnes résident toujours dans le bidonville et s'attendent à être expulsées d'un jour à l'autre.
Anne-Charlotte Compan