Pour accéder à la série en entier, vous devez vous logger ou demander un compte Hans Lucas en cliquant ici.
Vietnam - Le Village de l'amitié, lieu refuge pour les victimes de l'agent orange
Quarante ans que les vietnamiens ne se réveillent plus au bruit des bombes et qu?ils ne voient plus ces étonnants avions déverser cette pluie fine, indolore, incolore, sur leurs forêts, leurs champs, leur peau. Nommé « agent orange » en France, «poison orange » si l?on traduit littéralement du vietnamien vers le français, ce défoliant contenant de la dioxine a détruit et détruit encore. Entre trois cent mille et un million d?enfants sont aujourd?hui lourdement handicapés, déficit mental, physique, ils portent des maladies aux noms imprononçables et sont rejetés de la société.
La sphère familiale s?organise en protégeant ces enfants sans toutefois qu?ils ne puissent avoir de vie sociale. Le monde n?est pas fait pour eux, mais la vie, sacrée au Vietnam, est maintenue. Au dehors, quelques lieux d?exception les accueillent. Le Village de l?amitié est de ceux là, trois hectares pour eux, enfants victimes mais aussi vétérans. C?est d?ailleurs à l?initiative d?un vétéran américain, George Mizo, que ce lieu a vu le jour. Sa détermination lui a permis de rassembler cinq comités d?anciens combattants, américains, français, anglais, allemands et japonais afin de lever des fonds.
J?y suis resté pendant un mois afin de photographier ce lieu, hors du temps, espace protégé où les résidents vivent ensemble.
Plus de photographie du Village de l'amitié disponible
Texte disponible sur demande
Vietnam - The Friendhip Village a safe home for victims of Agent Orange
It's been forty years since the Vietnamese last woke up with the noise of the bombs and forty-four years since they last saw these weird airplanes pour out that fine, colorless and painless rain on their forests, their fields, their skin. Called "Agent Orange" here, "Orange poison*" if we literally translate from Vietnamese into English, the defoliant containing dioxin killed and still kills people. Between three hundred thousand and one million children are now severely disabled. Having a mental and/or physical deficiency, they have diseases with unpronounceable names and are rejected by society.
The close family tries to protect these children without any possibility of socialization. The world is not made for them, but life, holly in Vietnam, is maintained and the parents keep them at home. Only a few exceptional places can host them. The Friendship Village is one of those, three hectares for them, child victims but also veterans. This place has emerged thanks to an American veteran George Mizo. His determination allowed him to gather five committees of veterans, American, French, English, German and Japanese in order to raise funds.
I stayed in this ?village? for a month to photograph this place, out of time, a protected space where residents live together.
More photographs of the Friendship village available
Full text available on request.