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Maroc - Cimetière chrétien d'Essaouira
Créé il y a quatre ans, l'association pour la restauration et l'entretien du cimetière chrétien d'Essaouira (Arecce) a permis aux tombes d'être de nouveau visibles. La problématique du sable n'est pas nouvelle, mais elle a considérablement augmenté ces dix dernières années. Que ce soit le père Jean-Claude, prêtre de la paroisse d'Essaouira, le service des Eaux et forêts ou les scientifiques, tous s'accordent sur l'augmentation du vents de nord qui apporte le sable des dunes de Bouzarktoune sur la côte nord de la ville.
L'équipe de l'association mets tout en ?uvre pour retirer le sable, celui qui se dépose dans le cimetière mais aussi celui qui s'amoncelle le long du mur de séparation entre le cimetière de l?océan Atlantique. Pierre, chrétien sénégalais, est embauché chaque semaine pour deux missions : arroser les espaces verts du cimetière et retirer le sable entre les tombes. Et même si la mission semblait perdue d'avance, il l'assure : « Grâce à l'association, le cimetière est de moins en moins ensablé ».
Malgré les bonnes intentions de la nouvelle municipalité depuis 2021 et l'engagement de Jamal, employé municipal responsable du cimetière, cela n'est pas évident à mettre en ?uvre, car le sable appartient à l'État. Il faut donc des autorisations spéciales pour tout ce qui le concerne. Le service des Eaux et forêts fait, quant à lui, face à une recrudescence de vols des branchages servant à fixer les dunes. Le cours du bois s'étant envolé ces derniers mois, le bois est devenu une denrée très recherchée tout particulièrement pour les fabricants de chaux.
Mais pour Gilles Texier, président de l'association, rien n'est impossible. Le désensablement du cimetière passe par un entretien minutieux et donc un soutien de toute la communauté pour assumer les coûts. Et lorsque l'on passe la tête par la porte d'à côté, le cimetière juif régulièrement visité par des touristes arrive, lui, à extraire le sable qui revient inlassablement. Et si le tourisme, première économie d'Essaouira, était aussi la solution du cimetière ?
Morocco - Christian cemetery of Essaouira
Created four years ago, the association for the restoration and maintenance of the Christian cemetery of Essaouira (Arecce) has allowed the graves to be visible again. The problem of sand is not new, but it has increased considerably over the past ten years. Whether it is Father Jean-Claude, priest of the parish of Essaouira, the Water and Forest Service or the scientists, all agree on the increase of the north winds which brings the sand from the dunes of Bouzarktoune to the coast of the north of the city.
The team of the association makes every effort to remove the sand, the one that settles in the cemetery but also the one that piles up along the wall separating the cemetery from the Atlantic Ocean. Pierre, a Senegalese Christian, is hired every week for two missions: to water the green spaces of the cemetery and to remove the sand between the graves. And even if the mission seemed lost in advance, he assures him: "Thanks to the association, the cemetery is less and less silted up".
Despite the good intentions of the new municipality since 2021 and the commitment of Jamal, municipal employee responsible for the cemetery, this is not easy to implement, because the sand belongs to the State. It therefore requires special authorizations for everything that concerns it. The Water and Forests Department is facing an upsurge in thefts of branches used to fix the dunes. The price of wood having soared in recent months, wood has become a highly sought-after commodity, particularly for lime manufacturers.
But for Gilles Texier, president of the association, nothing is impossible. The de-silting of the cemetery requires meticulous maintenance and therefore support from the entire community to assume the costs. And when you pass your head through the next door, the Jewish cemetery regularly visited by tourists manages to extract the sand which comes back tirelessly. What if tourism, Essaouira's main economy, was also the cemetery's solution?