Sur la route du cachemire, l'or blanc de l'Himalaya
Depuis les hauteurs des montagnes himalayennes jusqu'aux broderies des ateliers de Srinagar, la laine des chèvres Pashmina sert à produire les luxueux vêtements en cachemire vendus à travers le monde.
La laine vient de la région du Ladakh, à la pointe nord de l'Inde. Avec son diamètre de 12 à 14 microns - jusqu'à six fois plus petit qu'un cheveu humain, la fibre est une des plus fines du monde. C'est ensuite à Srinagar que les châles sont tissés à la main selon un procédé ancestral. Le vêtement produit est alors ornementé de broderies dont la taille et la sophistication peuvent faire monter le prix d'une pièce à plusieurs milliers d'euros.
De nombreuses étapes sont nécessaires à sa confection. La laine brute est d'abord lavée et peignée avant d'être filée autour d'une tige en métal. C'est avec les bobines ainsi formées que le tisserand tissera le châle sur son métier. Le châle vierge est ensuite marqué à l'encre par un tamponneur qui imprimera les motifs que suivra le brodeur pour ses ornementations de coton ou de soie. Enfin, le châle est lavé et repassé avant d'être mis à la vente.
Les chèvres pashmina dont est tirée la laine vivent dans les montagnes du Ladakh. Les populations nomades du Changtang les élèvent à plus de 5000 mètres d'altitude.
La laine est récoltée en été, lorsque les animaux perdent naturellement leur duvet d'hiver. Les chèvres ne sont pas tondues, seul le surplus est collecté. Sur une même chèvre, les éleveurs peuvent récolter entre 150 et 300 grammes de laine brute. Une fois nettoyée de ses impuretés (secrétions, poils, terre, feuilles etc.), la laine, qui se négocie entre 30 et 150 euros le kilo, ne pèse plus que 35% de son poids initial.
Aujourd'hui, la laine pashima du Ladakh ne représente plus que 1% de la production mondiale. Néanmoins, ses techniques de production ancestrales et naturellement respectueuses des animaux - élevés en plein air - et de l'environnement, participent de sa qualité exceptionnelle qui en fait une des laines les plus prisées du monde.
On the road to cashmere, the white gold of the Himalayas
From the heights of the Himalayan mountains to the embroidery workshops of Srinagar, the wool of Pashmina goats is used to produce the luxurious Kashmir garments sold around the world.
The wool comes from the region of Ladakh, at the northern tip of India. With a diameter of 12 to 14 microns - up to six times smaller than a human hair - the fiber is one of the finest in the world. It is then in Srinagar that the shawls are hand woven using an ancestral process. The clothing produced is then adorned with embroidery whose size and sophistication can raise the price of a piece to several thousand euros.
Many steps are necessary to produce it. The raw wool is first washed and combed before being spun around a metal rod. It is with the bobbins thus formed that the weaver will weave the shawl on his loom. The blank shawl is then marked with ink by a stamper who will print the patterns that the embroiderer will follow for his cotton or silk ornaments. Finally, the shawl is washed and ironed before being put up for sale.
The pashmina goats from which the wool is obtained live in the mountains of Ladakh. The nomadic populations of Changtang raise them at an altitude of more than 5000 meters.
The wool is harvested in summer, when the animals naturally lose their winter down. The goats are not shorn, only the surplus is collected. On a single goat, breeders can collect between 150 and 300 grams of raw wool. Once cleaned of its impurities (secretions, hair, earth, leaves etc.), the wool, which is traded between 30 and 150 euros per kilo, weighs only 35% of its initial weight.
Today, Ladakh pashima wool represents only 1% of the world production. Nevertheless, its ancestral production techniques, naturally respectful of the animals - raised in the open air - and of the environment, contribute to its exceptional quality which makes it one of the most prized wools in the world.