Conflits autour de l'accès à l'eau dans le nord du Kenya
Avec l'accélération du changement climatique, les sécheresses frappent plus durement et plus régulièrement les zones déjà arides de la région du Turkana au Kenya.
Les populations frontalières doivent partager avec leurs voisins ougandais et éthiopiens des ressources déjà maigres. Un partage qui se fait souvent dans la violence. Les maisons brulées à la suite de raids de représailles sanglantes parsèment la route.
Kalachnikiov sur l'épaule, les éleveurs escortent les femmes qui, traditionnellement, vont puiser l'eau. Ils sont "mieux entrainés que nous", nous confie la gendarmerie locale. Selon les éleveurs, il est obligatoire de s'armer pour défendre l'accès à l'eau pour le bétail et assurer ainsi la survivance de la communauté.
Au fond de puits pouvant atteindre 10 mètres de profondeur, les femmes forment une chaine pour remonter à la seule force des bras des barils de plusieurs dizaines de kilos.
Conflicts over access to water in northern Kenya
As climate change accelerates, droughts are hitting the already arid areas of Kenya's Turkana region harder and more regularly.
The border populations have to share already scarce resources with their neighbor across the border. This sharing is often done in a violent manner. Burned houses following bloody reprisal raids punctuate the road.
Kalashnikov on their shoulders, the herders escort the women who traditionally draw water. They are "better trained than us", the local gendarmerie tells us. According to the herders, it is mandatory to arm themselves to defend access to water for the livestock and thus ensure the survival of the community.
At the bottom of wells up to 10 meters deep, the women form a chain to bring up barrels weighing several dozen kilos, using only their arms.