Les faucheurs de lavande sauvage
C?est le matin, le soleil se lève et s?éclipse derrière les nuages, j?accède au plateau de Calern à 1200 mètres d?altitude j?y découvre un paysage minéral, un lieu calcaire, vallonné, escarpé? Un paysage hors du temps dans une lumière qui flirte avec le surnaturel.
Dans cet endroit improbable, à la fois proche et lointain, des massifs de lavande sauvages y poussent depuis des siècles hors de la présence des Hommes.
Un jeu de contrastes apparaît devant mes yeux, d?un côté les massifs de lavande et de l?autre la silhouette des faucheurs parés de leurs habits traditionnels. Mon ?il voyage dans ce paysage qui se dessine dans la lumière diffuse du matin, cette lumière si particulière qui offre toutes les nuances de gris. Je prends mon appareil photo et je tente de fixer l?image du réel, le geste de la faux est une danse en plusieurs mouvements, un rituel ancestral.
Le mouvement de la lame, la coupe dans la fleur vivace, produit un son caractéristique qui vient se confondre avec le bourdonnement des abeilles. J?oublie mon appareil photo pour un instant, happé par mes sens. Ainsi un état de rapprochement se matérialise de manière évidente.
La terre et le ciel se confondent, il n?y a plus de frontière, l?onirisme s?invite, c?est à ce moment là que je décide de fixer ces trois éléments en présence : la terre, le ciel et le sujet.
The reapers of wild lavender
it's morning, the sun rises and disappears behind the clouds, I reach the Calern plateau at 1200 meters above sea level, I discover a mineral landscape, a limestone place, hilly, steep ... A landscape out of time in a light that flirts with the supernatural.
In this improbable place, both near and far, wild lavender massifs have been growing for centuries out of the presence of Man.
A play of contrasts appears before my eyes, on one side the lavender massifs and on the other the silhouette of the reapers dressed in their traditional clothes. My eye travels in this landscape that is outlined in the diffuse morning light, this so particular light that offers all shades of grey. I take my camera and try to fix the image of the real, the gesture of the fake is a dance in several movements, an ancestral ritual.
The movement of the blade, cutting it into the perennial flower, produces a characteristic sound that merges with the buzzing of the bees. I forget my camera for a moment, caught by my senses. Thus a state of closeness materializes in an obvious way.
The earth and the sky merge, there are no more borders, a dreamlike atmosphere is invited, it is at this moment that I decide to fix these three elements in presence: the earth, the sky and the subject.