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YOUTH4CLIMATE
Des milliers d'étudiants avec des affiches improvisées et des costumes défilent dans une ambiance festive à travers les rues de la ville de Bruxelles entre la Gare du Nord et la Gare du Midì. Un mouvement de rébellion qui promet de maintenir la manifestation active jusqu'aux prochaines élections fédérales et européennes qui auront lieu en mai.
Tout au long des semaines, le mouvement a été organisé et structuré. Le parcours suivi par les étudiants est le classique de presque toutes les manifestations de la ville belge. Les administrations scolaires ont commencé à s'y habituer et ont même mis en place un système de rotation basé sur des listes qui, après autorisation parentale et sous le contrôle d'un délégué, sont structurées en registres de participation parmi les élèves et dans les différentes classes.
Les élèves considèrent que la protestation pendant les heures de classe est la forme de désobéissance civique qui peut avoir la plus grande résonance. Ils prétendent avoir leur mot à dire sur les politiques environnementales et se sentent des membres actifs de la société qui élèvent leur voix dans une ville qui les regarde depuis les fenêtres des bureaux des technocrates européens avec un mélange de tendresse et de fierté.
Les actions de protestation ont fait leur première victime politique dans le pays. La ministre Joke Schauvliege du parti démocrate-chrétien et flamand a démissionné les larmes aux yeux après avoir déclaré, lors d'une réunion avec les agriculteurs, que les marches hebdomadaires des jeunes étaient le résultat d'un "complot". Des nouvelles qui, malgré leurs excuses, ont valu le portefeuille de la Ministre.
Les étudiants belges et suisses ont été les premiers à suivre les traces de la Suédoise Greta Thunberg et de sa grève scolaire. Après eux, de plus en plus de pays (Hollande, Allemagne, et maintenant aussi la France et l'Angleterre) voient les jeunes du primaire et du secondaire envahir les villes européennes, déjà quelques 300 aujourd'hui. Ces mouvements sont tous spontanés, horizontaux et nés de réseaux sociaux.
YOUTH4CLIMATE
Every Thursday, since 11 January 2019 in Brussels, young students from all over the country have been shouting "On est plus chaud... On est plus chaud que le Climat" (We are hot... We are hotter than climate). Every week they raise their voice and skip school urging the authorities to act quickly in the face of the climate emergency.
Thousands of students take the streets of Brussels with improvised posters and parade costumes in a festive atmosphere that spreads between North and the Midì Station. A rebellion movement that promises to keep the protest active until the next federal and European elections that will take place in May.
Throughout the weeks, the movement has been organised and precisely structured. Every single rally in the Belgian city follows the same pattern. The school administrations have started to get used to it and shown its support through the establishment of a system, approved by parents, which ensures that there are always different students taking part to the demonstration.
Students consider that protesting during school hours is the form of civil disobedience that can have the greatest resonance. They claim to have a say in environmental policies and feel they are active members of society raising their voices in a city that looks at them from the windows of the offices of European bureaus with a mix of tenderness and pride.
The protest actions have claimed their first political victim in the country. Minister Joke Schauvliege of the Christian Democrats and Flemish Party has resigned with tears in her eyes after statements at a farmers' meeting in which she claimed that the weekly youth marches were the result of a "Russian plot". News that, despite her apologies, was worth the portfolio of a minister.
The Belgian and Swiss students were the first to follow the footsteps of the young Swedish activist Greta Thunberg and her school strike. More and more countries (the Netherlands, Germany, and now also France and the UK) are witnessing their young people of primary and secondary school invade about 300 European cities.
These movements are all spontaneous, horizontal and stemmed through social networks.