Briançon, l'étape.
Depuis 2017 Briançon dans les hautes alpes, à la frontière avec l'Italie est devenue un lieu de passage important des migrants dans leurs route en Europe. Dès les premiers passages au col de l'échelle les habitants de la région se sont mobilisés.
« Il était inconcevable de laisser ces gens traverser nos montagnes sans rien faire, sans les aider ! certains se sont blessés, d'autres sont mort de froid. » se souvient Guy un ancien guide de haute montagne.
Jusqu'en mars 2021, c'était principalement des hommes d'Afrique de l'Ouest, du Maghreb et du moyen orient qui traversait les alpes. Ils bravaient des températures frôlant les -15 en pleins mois de mars, certains juste en jean et Stan Smith dans 70 centimètres de neige. Chaque jour, une 10ene de migrants passaient la frontière entre l'Italie et la France.
Vers la fin du mois de mars 2021 a eu lieux l'expulsion d'un squat à Oulx « la casa cantoniera » devenu un lieu de passage en Italie. Les migrants s'y arrêtaient pour se reposer avant de passer en France. Ils y trouvaient un repas, des affaires chaudes en hiver et un lit.
Certain y restaient quelques jours, d'autres qu'une nuit. Lors de l'expulsion une 40ene de migrants ont été dispatché un peu partout en Italie. Certains qui ont pu rester près de la frontière sont allé à Clavière. Là-bas il y a aussi un refuge qui lui était ouvert jusque-là que la nuit.
Les bénévoles s'étaient fixés pour but d'accueillir les migrants interceptés et reconduis en Italie par la police Française et la croix rouge italienne. Avec le flux croissant de migrants les bénévoles du refuge ont dû faire installer des Algécos pour pouvoir loger tous les migrants.
Depuis la fin du mois de mars 2021 le nombre de migrants franchissant la frontière n'a cessé d'augmenter. D'une 10 à 15 passages par jours c?est aujourd'hui entre 20 et 50 personnes qui passent la frontière chaque jour en juin 2021, avec parfois des pics a 70 personnes.
Maintenant ce ne sont plus seulement des hommes qui franchissent les alpes, mais des familles entières. Des enfants en bas âge, des femmes enceintes, des vieillards et des personnes handicapés. Il arrive presque chaque semaine que des femmes enceintes arrivent à Briançon pour accoucher.
Contrairement à l'hiver, il est plus facile de franchir les montagnes depuis la fonte des neiges et le redoux de température.
D'après Agnès une des responsables du Collectif Tous Migrants c'est aussi une des raisons de l'augmentation des passages. Même si à sa connaissance aucun autre point de passage en Italie ou dans les Balkans ne s'est ouvert.
Pour se rendre jusqu'à Briançon depuis l'Italie les migrants emprunte les chemins de randonnée dans les bois à travers le col du Montgenèvre. En dehors de la période hivernale des indications sur le chemin à suivre sont visible sur les arbres, pilonnes de télésièges, murs et panneaux. Sur les chemins il y a aussi beaucoup d'habits. Des manteaux, des bonnets et des écharpes. Des fois déposées par les réfugiés qui n'en ont plu besoins pour d'autres, souvent jeté lors d'interpellations par les forces de l'ordre. Ces derniers se postent sur les auteurs du col. De façon a surplomber les chemins emprunté par les migrants. Équipé de jumelles thermiques et de phares, la nuit ils balayent le col à la recherche de silhouettes à travers les arbres ou des traces de pas dans la neige.
« Fin mars, les forces de l'ordres ont interpelé une famille Afghane de nuit dans les montagnes. Comme souvent ils braquent leurs armes sur les réfugiés. A ce moment-là, la petite fille Afghane que comprenait la famille interpelée est tombée dans un état de léthargie. Un choc Post-traumatique. Un moment après la petite fille s'est réveillée. Elle a été emmenée avec sa famille dans les locaux de la police au frontière. Elle se tapais la tête contre les murs. Les forces de l'ordres ont refusé qu'elle ait accès à un médecin et ont demandé à la famille de calmer leur fille. Le lendemain la famille a été reconduit en Italie par la croix rouge et la petite fille a été hospitalisée à Turin. Elle a 10 ans.
Une autre fois, quelques jours après c'était au tour d'un homme d'Afrique de l'Ouest. Il était blessé à la jambe. Ils lui ont refusé l'accès à un médecins. Il a dû monter les marches pour rentrer dans les locaux de la police au frontière a quatre pattes.
J'ai le témoignage d'une personne qui travaillait à l'endroit où loge les forces de l'ordre, elle les entendait tous les soir dire -super on part à la chasse à l'homme dans la pampa-.
Il n'y a pas de gestion de la crise migratoire en France. Ont fait croire à l'opinion publique que la frontière est contrôlée mais c'est faux. Il y a 100% de passage. Ceux qui se font prendre tente a nouveaux le lendemain, le sur lendemain et finissent par passé. » Raconta Agnès.
« Avec l'approche des élections et la monté de la droite qui est majoritaire pour prendre la tête de la région, le risque devient de plus en plus gros pour les migrants mais aussi les maraudeurs. La région n'a pas toutes les compétences pour nous nuire, mais est quand même en mesure de nous mettre des bâtons dans les roues ! » expliqua Agnès.
Face à ces cas de violences policières et de violations des droits aux exilés, des parlementaires étaient venue cet hiver dans le cadre des maraudes solidaire observé la situation à la frontière. Depuis le 5 mai une commission d'enquête parlementaire a été ouverte pour enquêter sur ce qu'il se passe côté Français en matière d'accueil des migrants, de respect du droit des exilés mais aussi sur les pratiques policières. La commission consultative des droits de l'homme avait déjà rendu un rapport alarmant sur la situation a la frontière en septembre 2020. D'ici la fin de l'été une 30ene de député de la commission d'enquête se déplaceront à Montgenèvre.
« Ça appellera une réponse du gouvernement sur tous les actes illégaux qui existes à la frontière » Espère Agnès du Collectif Tous Migrants.
Briançon, the halt.
-Briançon, the stage-
Since 2017, Briançon in the high Alps, on the border with Italy, has become an important place of passage for migrants on their way in Europe. From the first passages at the pass of the ladder, the inhabitants of the region mobilized.
"It was inconceivable to let these people cross our mountains without doing anything, without helping them! Some were injured, others died of cold," recalls Guy, a former high mountain guide.
Until March 2021, it was mainly men from West Africa, the Maghreb and the Middle East who crossed the Alps. They braved temperatures approaching -15 in the middle of March, some just in jeans and Stan Smith in 70 centimeters of snow. Every day, a 10th of migrants crossed the border between Italy and France.
Towards the end of March 2021 took place the expulsion of a squat in Oulx "la casa cantoniera" which became a place of passage in Italy. Migrants stopped there to rest before moving to France. They found a meal, hot things in winter and a bed.
Some stayed there for a few days, others than one night. During the deportation, about 40 migrants were dispatched all over Italy. Some who were able to stay near the border went to Clavière. There there is also a refuge that was open to him until night.
The volunteers had set themselves the goal of welcoming migrants intercepted and taken back to Italy by the French police and the Italian Red Cross. With the increasing flow of migrants, the volunteers of the shelter had to install Algécos in order to accommodate all migrants.
Since the end of March 2021, the number of migrants crossing the border has continued to increase. From 10 to 15 passages per day, it is now between 20 and 50 people who cross the border every day in June 2021, sometimes with peaks to 70 people.
Now it is no longer only men who cross the Alps, but entire families. Children, pregnant women, the elderly and people with disabilities. It happens almost every week that pregnant women arrive in Briançon to give birth.
Unlike winter, it is easier to cross the mountains since the melting snow and the mild temperature.
According to Agnès, one of the leaders of the Collectif Tous Migrants, this is also one of the reasons for the increase in passages. Even if to his knowledge no other crossing point in Italy or the Balkans has opened.
To get to Briançon from Italy, migrants take the hiking trails in the woods through the Montgenèvre pass. Outside the winter period, indications on the path to follow are visible on trees, chairlift pestles, walls and signs. On the roads there are also a lot of clothes. Coats, hats and scarves. Sometimes dropped by refugees who no longer need it for others, often thrown away during arrests by the security forces. The latter are posted on the authors of the col. In order to overlook the paths taken by migrants. Equipped with thermal binoculars and headlights, at night they sweep the pass in search of silhouettes through trees or footprints in the snow.
"At the end of March, the security forces arrested an Afghan family at night in the mountains. As often, they put their weapons on refugees. At that time, the little Afghan girl included in the questioned family fell into a state of lethargy. A post-traumatic shock. A moment later the little girl woke up. She was taken with her family to the police premises at the border. She was slapping her head against the walls. The police refused her access to a doctor and asked the family to calm their daughter. The next day the family was taken back to Italy by the Red Cross and the little girl was hospitalized in Turin. She is 10 years old.
Another time, a few days later it was the turn of a man from West Africa. He was injured in the leg. They denied him access to a doctor. He had to climb the stairs to enter the police premises at the four-legged border.
I have the testimony of a person who worked at the place where the security forces live, she heard them every night say - great we go hunting for man in the pampas-.
There is no management of the migration crisis in France. Made public opinion believe that the border is controlled but it is false. There is 100% passage. Those who get caught tent again the next day, the next day and end up in the past. » Raconta Agnès.
"With the approach of the elections and the rise of the right, which is the majority to lead the region, the risk is becoming greater and greater for migrants but also marauders. The region does not have all the skills to harm us, but is still able to put obstacles in our way! "Explied Agnes.
Faced with these cases of police violence and violations of the rights of exiles, parliamentarians came this winter as part of the solidarity marauding observed the situation at the border. Since May 5, a parliamentary commission of inquiry has been opened to investigate what is happening on the French side in terms of welcoming migrants, respect for the rights of exiles but also police practices. The Human Rights Advisory Commission had already issued an alarming report on the situation at the border in September 2020. By the end of the summer, a 30th deputy of the commission of inquiry will travel to Montgenèvre.
"It will call for a government response on all the illegal acts that exist at the border" Hopes Agnès of the Tous Migrants Collective.