Resika 74 ans, confinée , et une résilience à toute épreuve.
Resika First est une refugée politique slovène. Elle vit dans le vieux Nice depuis 1964. Elle est une figure bien vivante de son quartier. Elle connait tout le monde et prépare parfois un grand Goulash pour ses amis. Elle n a jamais connu, depuis 56 ans, une situation aussi étrange que ce confinement. Et selon ses dires, ce n est pas le Coronavirus qui l empêchera de vivre.
On pourrait penser, qu à 74 ans, elle fait partie des personnes agées vulnérables. Mais ce confinement, elle le vit à sa facon. Un bidon de gel hydro alcoolique sur le buffet de son petit deux pieces, une paire de gants et un masque chirurgical, qu elle ne porte pas pour sortir.
Son fils Milan qui se revendique d origine Serbe, est venu lui rendre visite deux jours avant le début du confinement. Il s est installé avec elle.
Dragan, son mari est lui dans un EHPAD, à Conte, soigné pour un Alzheimer.
Sa plus grande tristesse est de ne plus pouvoir lui rendre visite depuis 3 semaines.
Alors elle lui parle tous les jours au téléphone. Milan organise des Facetime avec le reste de sa famille installée en Roumanie.
Resika a perdu sa jambe gauche a 20 ans, après des complications liées à la naissance de sa fille en 1955. Elle a quand même fait 6 enfants, 5 filles et 1 garcon. Ce sont eux qui lui donnent cette énergie vitale et cet optimisme.
Elle continue à rendre visite à sa belle fille qui tient l Epicerie Provencale du coin de la rue, mais garde ses distances pour engager la conversation, et aime sortir plusieurs fois par jour pour acheter ce qui lui manque pour preparer les repas avec son fils.
Quand cette période d isolement sera terminée, elle m a promis de m inviter chez elle, pour déguster son célebre Goulash. Je lui ai repondu que j accepterai bien volontiers, et que je viendrai avec un bouquet de fleurs.
Resika 74 years old, confined, and a resilience to any test.
Resika First is a Slovenian political refugee. She has been living in old Nice since 1964. She is a living figure in her neighbourhood. She knows everyone. She prepares from time to time a big goulash for her friends. And, of course, she has never experienced such a strange period in 56 years as this confinement. And according to her, it s not Coronavirus that will stop her from living.
You d think, at 74, she d be one of the vulnerable elderly. But this confinement, she s living it in her own way. A canister of hydro-alcoholic gel on the sideboard of her little two-room apartment at 17 Old Senate Square. A pair of gloves and a surgical mask, which she doesn t wear on her way out.
Her son Milan, who claims to be of Serbian origin, came to visit her two days before the lockdown began. He moved in with her. He thinks he s going to stay for several months.
Dragan, her husband is him in an EPAHD, in Conte, being treated for Alzheimer s disease.
His greatest sadness is that he hasn t been able to visit her for three weeks.
She talks to him every day on the phone. Milan organizes Facetime with the rest of his family in Romania.
Resika lost her left leg at the age of 20, after complications related to the birth of her daughter in 1955. She still had 6 children, 5 girls and 1 boy. They are the ones who give her this vital energy and optimism.
She continues to go out to see her beautiful daughter who runs the Epicerie Provencale around the corner. She keeps her distance to engage in conversation, and likes to go out several times a day to buy what she needs to prepare meals with her son.
When this period of isolation is over, she promised to invite me to her home to taste her famous Goulash. I replied that I would gladly accept, and that I would bring her a bouquet of flowers.