CHILI - 3 ans après les révoltes sociales
Chili, 3 ans après les révoltes sociales.
" J'ai marché le long de l'Alameda, où à l'époque, les pavés étaient utilisés comme projectiles et l'air faisait pleurer.
Je suis arrivée sur la place, où j'avais vu tant de personnes rassemblées pour réclamer la Dignité.
Je me suis arrêtée dans le jardin de l'espoir, à l'ancienne entrée de la station de métro Baquedano. J'ai vu les noms des personnes qui ont laissé leur vie ou leurs yeux pour la lutte.
Les rues sont réparées, les feux de signalisation sont protégés, les caméras sont installées et les flics sont toujours là.
J'ai vu beaucoup de peinture blanche et verte recouvrant les graffitis de la révolte. J'ai vu de l'herbe et des fleurs sur la Plaza Dignidad. J'ai vu un socle de statue sans son cheval et des bâtiments protégés par de l'acier.
Seuls les arrêts de bus n'ont pas été réparés. Le cinéma Arte Alameda, non plus. Mais le monument aux carabiniers, si."
Texte et photos par Sabine greppo / Hans Lucas.
Chile, 3 years after the social revolts.
Chile, 3 years after the social revolts.
" I walked along the Alameda, where at the time, cobblestones were used as projectiles and the air made people cry.
I arrived at the plaza, where I had seen so many people gathered to demand Dignity.
I stopped in the Garden of Hope, at the old entrance to the Baquedano metro station. I saw the names of the people who left their lives or eyes for the struggle.
The streets are repaired, the traffic lights are protected, the cameras are installed and the cops are still there.
I saw a lot of white and green paint covering the graffiti of the revolt. I saw grass and flowers in Plaza Dignidad. I saw a statue base without its horse and buildings protected by steel.
Only the bus stops have not been repaired. The cinema Arte Alameda, either. But the monument to the carabinieri, yes. "
Text and photos by Sabine greppo / Hans Lucas.