STANZE
Demolition des barres de l\'Ile Marante au portes de Paris.
Skyline sur le quartier de la Défense.
Ce travail réalisé de 2007 à 2009, accompagnait un reportage qui répondait à l’appel d’offre du bailleur social, I3F.
Pour la partie personnelle je décide d’aborder le sujet en privilégiant deux thématiques : la mémoire et le paysage.
Si la cité de l’île Marante à Colombes est un lieu comme il y en a partout dans nos banlieues, juste « un lieu de vie », elle a cette particularité d’avoir été conçue avec un espace vert important dans lequel les habitants cultivaient des jardins partagés.
La rencontre avec les habitants, m’a permis de mesurer leur attachement et leur identification collective à ce quartier. Avec la démolition, l’identité du groupe est en crise : ce ne sont pas seulement les logements qui ont été détruits mais également les habitudes, les modes de vie et les réseaux de solidarité. Pour la plupart d’entre eux, la destruction est non seulement un déchirement mais aussi une source d’angoisses face à un avenir fait d’incertitudes.
Pour la rénovation de ce quartier, il a été nécessaire de détruire également les espaces verts. Pendant trois ans, j’ai assisté à la destruction lente du paysage. Je l’ai vu se transformer, donnant naissance à une sorte de nécropole de squelettes de béton et de gravats, d’arbres morts arrachés, recouvrant le sol. Optant pour des prises de vue depuis l’intérieur des appartements, le grignotage progressif de la façade m’a permis de saisir l’instant où s’estompe la limite entre le logement et son environnement qui fusionnent avant de disparaître.
STANZE
Demolition des barres de l\'Ile Marante au portes de Paris.
Skyline sur le quartier de la Défense.
Ce travail réalisé de 2007 à 2009, accompagnait un reportage qui répondait à l’appel d’offre du bailleur social, I3F.
Pour la partie personnelle je décide d’aborder le sujet en privilégiant deux thématiques : la mémoire et le paysage.
Si la cité de l’île Marante à Colombes est un lieu comme il y en a partout dans nos banlieues, juste « un lieu de vie », elle a cette particularité d’avoir été conçue avec un espace vert important dans lequel les habitants cultivaient des jardins partagés.
La rencontre avec les habitants, m’a permis de mesurer leur attachement et leur identification collective à ce quartier. Avec la démolition, l’identité du groupe est en crise : ce ne sont pas seulement les logements qui ont été détruits mais également les habitudes, les modes de vie et les réseaux de solidarité. Pour la plupart d’entre eux, la destruction est non seulement un déchirement mais aussi une source d’angoisses face à un avenir fait d’incertitudes.
Pour la rénovation de ce quartier, il a été nécessaire de détruire également les espaces verts. Pendant trois ans, j’ai assisté à la destruction lente du paysage. Je l’ai vu se transformer, donnant naissance à une sorte de nécropole de squelettes de béton et de gravats, d’arbres morts arrachés, recouvrant le sol. Optant pour des prises de vue depuis l’intérieur des appartements, le grignotage progressif de la façade m’a permis de saisir l’instant où s’estompe la limite entre le logement et son environnement qui fusionnent avant de disparaître.