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Afghanistan: journalistes condamnés
Hasibullah and Bilal Yousufi sont frères. Ils étaient journalistes, et pas n'importe lesquels. Hasibullah, 32 ans, a près de 10 ans d'expérience dans les médias télévisés. Il a travaillé pour Khurshid TV et Shamshad TV, deux grandes chaînes en Afghanistan. Bilal, 26 ans, a travaillé pendant près de 7 ans dans des journaux afghans comme Afghanistan Times ou Kabul Times en tant que reporter, et a également été graphic designer. Deux jeunes gars en pleine ascension dans leur vie professionnelle. Lorsque les talibans sont entrés dans Kaboul, ils étaient au travail. Deux mois après, les rédactions sont toujours fermées,Hasibullah et Bilal Yusufi ont perdu leur travail et sont aujourd'hui vendeurs de grenades dans les rues de Kaboul. Ils étaient vendeurs de bananes il y a quelques jours, mais cela ne marchait pas très bien. Le nouveau gouvernement taliban se met en place et promet que les journalistes afghans pourront bientôt à nouveau travailler dans leur pays. Il y a quelques semaines, un journaliste afghan s'est suicidé, le temps presse. La question de la liberté de la presse en Afghanistan était déjà importante avant le renversement, mais aujourd'hui elle se pose plus que jamais.
Afghanistan: former journalists turned fruit sellers
Hasibullah and Bilal Yousufi are brothers. They were journalists, and not just any journalists. Hasibullah, 32, had almost 10 years of experience in television media. He worked for Khurshid TV and Shamshad TV, two major channels in Afghanistan. Bilal, 26 years old, has worked for almost 7 years in Afghan newspapers such as Afghanistan Times and Kabul Times as a reporter, and has also been a graphic designer. Two young guys on the rise in their professional lives. When the Taliban entered Kabul, they were at work. Two months later, the newsrooms are still closed, Hasibullah and Bilal Yusufi have lost their jobs and are now selling grenades on the streets of Kabul. They were selling bananas a few days ago, but that didn't work out so well. The new Taliban government is setting up and promises that Afghan journalists will soon be able to work in their country again. A few weeks ago, an Afghan journalist committed suicide. The issue of press freedom in Afghanistan was already important before the overthrow, but now it is more important than ever.