Tomsk, l'ancienne Athènes de Sibérie.
A trois mille kilomètres à l'est de Moscou, au coeur d'une vaste étendue de forêts boréales, le temps s'écoule lentement à Tomsk. Nous sommes en février, le thermomètre affiche fréquemment en dessous des - 25 degrés et la douceur des mois de juillet et d'aout paraît bien lointaine. Fondée en 1604, Tomsk incarne l'expansion du royaume russe vers l'est, lors de la conquête de la Sibérie.
Située sur l'ancienne route commerciale reliant Moscou à Pékin, on y construit la première université de Sibérie. Tomsk était alors surnommée « Athènes de Sibérie » et était la plus grande ville de la partie asiatique de la Russie. Exclue du tracé du transsibérien, elle laissa sa place de capitale sibérienne à Novossibirsk située plus au sud. Le long de cet axe qui modifiera à jamais le centre d'attraction de cette vaste région.
Aujourd'hui, Tomsk est une ville pleine de contrastes. Ses universités drainent une population jeune qui la rend dynamique malgré son isolement géographique. Son centre ville dégage une impression d'intemporalité ; ici les maisons en bois, symboles de l'architecture sibérienne, côtoient les blocs d'immeubles soviétiques et les bâtiments flambants neufs fraichement construits. Dans un même espace, la pauvreté apparente s'entremêle à des signes de richesse ostentatoire. Le poids du passé et des traditions cohabite avec un présent plein de paradoxes et de contradictions.
Tomsk, the former Athens of Siberia.
At three thousand kilometres east of Moscow, in the heart of the boreal forest, time passes slowly in Tomsk. We are in February, the thermometer frequently displays minus 25 degrees, and the mild temperatures of July and August seem far away.
Founded in 1604, Tomsk embodies the expansion of the Russian Tsardom to the east, during the conquest of Siberia. Situated on the trading route between Beijing and Moscow, here was erected, in 1888, the first University of Siberia. It was then named the « Athens of Siberia ». At that time, it was the largest town in the Asiatic part of Russia. A decade later, it was excluded from the Trans-Siberian railway, thus from the new line of attraction where most of the Siberian population has now gathered.
Nowadays, Tomsk is a town of contrasts. Its reputed technical universities drain a young population from the region. Its city centre releases a timeless feeling; here, wooden houses, which symbolise the Siberian architecture, are facing Soviet blocs and brand new post-soviet buildings. In the same space, the visible poverty melts with signs of ostentatious displays of wealth. The weight of past and traditions get along with a present full of paradox and contradictions.