Dire Straight
Au Salvador, plus de 71 000 personnes, soit environ 2 % de la population adulte du pays, sont soumises à l'état d'exception mis en place depuis avril de l'année dernière afin de réduire la violence des gangs. Le président Bukele a été très critiqué pour son approche de la guerre contre les gangs et pour les mesures qu'il a prises dans le cadre du plan de contrôle territorial. Selon un rapport récent d'une ONG de premier plan (Cristosal), au moins 153 détenus sont morts en prison depuis la mise en ?uvre de cette mesure, dont près de la moitié de manière violente. Cette mesure continue d'être étendue alors qu'elle est interdite par la constitution. La communauté internationale et les groupes de la société civile ont condamné cette nouvelle approche musclée en raison de son manque de transparence et de ses arrestations arbitraires. Les personnes qui travaillent dans le domaine des droits de l'homme et les médias continuent de faire face à des risques et à des attaques de la part du gouvernement, qui les qualifie de partisans des gangs ou de personnes qui ne veulent pas la paix pour les Salvadoriens. Comme le président Bukele a été officiellement mis sur la liste des candidats à la présidence pour briguer un second mandat consécutif, bien qu'inconstitutionnel, on craint fortement que l'état d'exception se poursuive jusqu'en 2024, voire pire, qu'il devienne permanent dans le pays.
Dire Straights
El Salvador has more than 71,000 people which is about 2% of the country?s adult population under the State of Exception that has been in place since April of last year as a method to lower the gang violence. President Bukele has been highly criticized for his approach on the ongoing war on gangs and his Territorial Control Plan measures. According to a recent report by a leading NGO (Cristosal), at least 153 inmates have died in prison since it was implemented ? nearly half of them violently. This measure continues to be extended even hour it is prohibited by the constitution. The international community as well as civil society groups have condemned the new hard fist approach due to its lack of transparency and it arbitrary arrest. Those who are doing human rights work and media outlets continue to face risks and attacks by the government labeling them, as pro-gang supporter or not wanting peace for Salvadoran peoples. As President Bukele has officially been put on the ticket for the presidency to seek a second consecutive term, although unconstitutional, there?s major concern that the state of exception will continue on until 2024 and even worst to become permanent in the country.