Colombie - Vénézuela, le pont de tous les espoirs
Les autorités colombiennes, dépassées, organisent des patrouilles pour contrôler les identités des vénézuéliens. La ville de Cucuta a toujours vécu grâce au narcotrafic et à la contrebande. Mais aujourd'hui, elle fait face à une grave problématique d'insécurité, le taux d'homicides étant l'un des plus importants du pays. La prostitution n'a jamais été aussi visible dans les rues du centre et les vendeurs ambulants aussi nombreux.
Certaines femmes partent pour quelques jours, pour faire des courses ou gagner un peu d'argent. D'autres, de plus en plus nombreuses, pour ne plus revenir.
Dès l'ouverture de la frontière, à 6 heures du matin, des femmes allaitent leur bébé, à même le sol, en attendant que le poste de santé la Parada ouvre ses portes. Faute de soins de l'autre côté, elles passent la frontière pour faire soigner et vacciner leurs enfants.
Au centre Piloto crée par le père Fransisco Bortignon, de nombreuses femmes enceintes, comme Daniela Maria 17 ans, veulent poser leurs bagages à Cucuta. Elles attendent une aide pour leurs papiers d'immigration, de la nourriture, et une formation pour un futur travail de couturière.
A l'hopital public Erasmo Meoz de Cucuta des jeunes femmes comme Luisa Montero Camero (22 ans), Oscarino de los Angeles (19 ans), Désirée Alejandra Sanchez (31 ans), ont traversé la frontière enceintes pour accoucher dans des conditions sûres mais seules, loin de leur famille. Leurs époux sont partis trouver du travail dans les grandes villes de Bogota et Medellin.
Quand tant comme Ludmilla tentent de survivre comme travailleuses du sexe.
Colombia - Venezuela, the bridge of all hopes
The outdated Colombian authorities are organizing patrols to control the identities of Venezuelans. The city of Cucuta has always lived on drug trafficking and smuggling. But today, it faces a serious insecurity problem, with one of the highest homicide rates in the country. Prostitution has never been so visible in the streets of the centre and there are so many street vendors.
Some women go away for a few days, to shop or earn some money. Others, more and more numerous, to never return.
As soon as the border opens at 6 a.m., women breastfeed their babies on the ground while waiting for the Parada health post to open its doors. Without care on the other side, they cross the border to treat and vaccinate their children.
At the Piloto centre created by Father Fransisco Bortignon, many pregnant women, like Daniela Maria, 17 years old, want to leave their luggage in Cucuta. They are waiting for help with their immigration papers, food, and training for future tailoring work.
At the Erasmo Meoz public hospital in Cucuta, young women like Luisa Montero Camero (22), Oscarino de los Angeles (19), Désirée Alejandra Sanchez (31), crossed the border pregnant to give birth in safe conditions but alone, far from their families. Their husbands went to the big cities of Bogota and Medellin to find work.
When so many like Ludmilla are trying to survive as sex workers.