A flor de piel, la juventud en los parques de Santiago
Trois ans après le début de l'estallido social, une nouvelle Constitution est en cours d'écriture et un nouveau président issu des mouvements sociaux de gauche, Boric, a été élu. La colère semble peu à peu laisser place à un frisson d'espoir et d'excitation se propageant dans la société chilienne en attente de lendemains qui chantent. L'atmosphère est douce, les jeunes se rassemblent dans les parcs de Santiago pour se détendre, profiter d'un peu de nature, et discuter de leurs espoirs pour le futur. Sans toutefois oublier les soucis quotidiens qui les ont poussés à se révolter en 2019. En effet, l'accès aux espaces de nature dans Santiago est un grand marqueur des inégalités socio-spatiales dont souffre le pays. Alors que l'OMS recommande un minimum de 9m2 d'espaces verts par personne dans les villes, à Santiago, il n'y en a que 4m2 et ces espaces sont très inégalement répartis, se concentrant au centre de la ville et à l'Est, dans les quartiers les plus riches. Ainsi, pour les jeunes issus de classes moyennes et populaires que j'ai rencontrés, le temps de transport nécessaire pour se rendre dans un parc est très élevé, allant de 30 minutes à plus de 2 heures de traversée d'espaces bétonnés.
A flor de piel, la juventud en los parques de Santiago
Three years after the beginning of the social estallido, a new constitution is being written and a new president from the left-wing social movements, Boric, has been elected. Anger seems to be gradually giving way to a shiver of hope and excitement spreading through Chilean society in anticipation of a brighter tomorrow. The atmosphere is soft, young people gather in the parks of Santiago to relax, enjoy a little nature, and discuss their hopes for the future. However, without forgetting the daily worries that led them to revolt in 2019. Indeed, access to nature spaces in Santiago is a great marker of the socio-spatial inequalities that the country suffers. While the WHO recommends a minimum of 9m2 of green space per person in cities, in Santiago there is only 4m2 and these spaces are very unevenly distributed, being concentrated in the center of the city and in the east, in the richest neighborhoods. Thus, for the young people from the middle and working classes that I met, the transportation time needed to get to a park is very high, ranging from 30 minutes to more than 2 hours of crossing concrete spaces.