Les petites retraites en France - Annick
Annick, Marseille, Quartier de La Viste, 2022
Annick, 67 ans, est à la retraite depuis 2020. Ayant pris sa retraite avant l?âge légal de 65 ans, elle a comme ressources une pension de 903 € et 201 € d?allocation logement. Annick a 3 enfants : Stéphane 45 ans, Lido, 43 ans et Sabrina, 35 ans. Elle habite dans les quartiers Nord de Marseille, dans le quartier de La Viste, dans le 15ème Arrondissement.
Annick a commencé à travailler à 17 ans. « J?ai travaillé toute ma vie », dit-elle, « comme indépendante et salariée dans le commerce, la restauration et la sérigraphie ». Son fils Stéphane ayant acheté une maison qu?il a rénovée, Annick habite chez lui dans un logement indépendant et tient absolument à lui payer un loyer de 450 € par mois, pour ne pas se sentir redevable. Annick ne se soigne plus, on lui a coupé la CMU parce que ses revenus de 1100€ sont considérés comme trop élevés. Conséquence, elle va très rarement chez le médecin et ne peut se soigner ni les dents, ni les yeux. « Si tu ne te soignes pas , tu crèves à petit feu », dit-elle. Annick a 7 petits-enfants, elle s?occupe beaucoup de Lola et Gabin, les enfants de sa fille Sabrina, quand le couple travaille. Sa fille l?aide beaucoup; cela lui permet de pouvoir manger correctement quand elle est chez sa fille, dit-elle. Annick ne s?en sort plus. « Et depuis la pandémie du Covid c?est encore pire », dit-elle, « tout a augmenté : l?essence, l?alimentation ». Annick cherche un travail pour pouvoir vivre plus décemment. Annick est passé voir son assistante sociale pour avoir des tickets alimentaires. « Je n?ai pas pu avoir des tickets alimentaires, car tout avait été distribué aux réfugiés ukrainiens », me dit elle
Small pensions in France - Annick
Annick, Marseille, La Viste district, 2022
Annick, 67 years old, is retired since 2020. Having retired before the legal age of 65, she has a pension of 903 € and 201 € of housing allowance.
Annick has 3 children: Stéphane 45 years old, Lido, 43 years old and Sabrina, 35 years old. She lives in the northern part of Marseille, in the district of La Viste, in the 15th arrondissement. Annick started working at the age of 17. "I have worked all my life," she says, "as a freelancer and as an employee in commerce, catering and screen printing. Her son Stéphane has bought a house that he has renovated, and Annick lives with him in an independent apartment. She insists on paying him €450 a month in rent, so as not to feel indebted. Annick does not take care of herself anymore, she has been cut off from the CMU because her 1100€ income is considered too high. As a result, she rarely goes to the doctor and cannot treat her teeth or eyes. "If you don't take care of yourself, you die slowly", she says. Annick has 7 grandchildren, she takes care of Lola and Gabin, her daughter Sabrina's children, when the couple is working. Her daughter helps her a lot; this allows her to eat properly when she is at her daughter's house, she says. Annick can't get by anymore. "And since the Covid pandemic it's even worse," she says, "everything has gone up: gas, food. Annick is looking for a job to be able to live more decently. Annick went to her social worker to get food stamps. "I couldn' get food tickets because everything had been distributed to Ukrainian refugees," she says.