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Cette série constitue à la fois un clin d'oeil à ces logiciels puissants - son titre fait référence aux noms des fichiers de travail exportés - et un questionnement sur la place qu'ont pris les outils informatiques automatisés dans la démarche créative. Aujourd'hui, grâce à leur puissance, leur efficacité et leur facilité d'utilisation, ces logiciels sont devenus omniprésents. Malgré cela, il est difficile voire quasiment impossible pour l'utilisateur lambda d'en connaître tous les rouages et de véritablement comprendre la façon dont le logiciel fonctionne. Cela résulte nécessairement en un tâtonnement hasardeux lors de l'utilisation.
Plus loin, cette série interroge également ce que l'on peut considérer comme objet photographique. Cette question m'est venue assez rapidement dans ma pratique. En effet, les exemples d'images qui sont en fait composées de plusieurs photographies ne sont pas rare, ni dans l'histoire de la photographie argentique, ni dans la pratique contemporaine. S'il est largement considéré qu'une image « réaliste » est une photographie, quand bien même elle est en réalité composée de plusieurs clichés, ce statu peut ne pas couler de source dans le cas d'une série ostentatoirement surréaliste. Ainsi, un montage non revendiqué (comme utilisé dans la publicité par exemple) constitue-t-il plus une « photo » qu'un montage assumé et dont il ne subsiste aucun doute sur la nature du montage réalisé ?
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This series is both a nod to this powerful software - its title refers to the names of exported work files - and a question about the place that automated computer tools have taken in the creative process. Today, thanks to their power, efficiency and ease of use, these programs have become ubiquitous. Far from opposing man to machine, my work seeks to overcome this obsolete dichotomy to question what the hand and the program can build together.
This creative work, based on experimentation and fortuity, questions the very concept of creation and creativity: should we have control on our whole creation? What do we consider as "control"? Does the work of a software that we can't fully understand is a lack of control?