MADAGASCAR - LE CANAL DES PANGALANES ET SES HABITANTS
A Madagascar, c'est le général francais Joseph Gallieni qui lança le projet de construction du canal des Pangalanes sous l'ère coloniale. La végétation luxuriante de la côte Est empêchait la construction de routes, c'est pourquoi il fut décidé en 1896 de lancer les travaux pour créer ce canal long de 700 km. Près de 300 personnes furent réquisitionnées et sa construction fut achevée après huit années de dur labeur.
Aujourd'hui, le canal permet le transport des marchandises de Farafangana a Toamasina (Tamatave), le port principal du pays. Devenu indispensable à la survie des autochtones, source de nourriture, le canal sert aux pêcheurs comme aux piroguiers qui transportent les ressources alimentaires d'un village à l'autre. Ainsi voyagent la canne a sucre, le rhum, le clou de girofle, le poivre, le poisson séché et differents objets d'artisanat faits à base de tissage de joncs, de rabane et de fougere. Précieux, le canal sert aussi de salle de bain comme de lieu de détente. Entre jacinthes d'eau et nénuphars, la population regroupée sur ses rives s'y lave, utilise son eau pour cuisiner, et pour le bétail.
Dans les villages, pas d'électricité, quelques cases traditionnelles sur pilotis, des pirogues faites de troncs d'arbre évidés, et partout grouille la jeunesse. Malgré les conditions rudimentaires, les règles d'hygiène souvent méconnues et le manque de moyen materiels, les habitants du canal des Pangalanes semblent vivre une vie paisible, au rythme de l'ecoulement du canal, au fil de l'eau.
MADAGASCAR - THE PANGALANES CANAL AND ITS INHABITANTS
It was the French general Joseph Gallieni who launched the project to build the canal during the colonial era. On the east coast of Madagascar, the navigation is dangerous, and the luxuriant vegetation prevented the construction of roads, this is why it was decided in 1896 to start the works to create this canal long of 700 km. Almost 300 people were requisitioned and its construction was completed 8 years later.
Today, from Farafangana to Toamasina, the population gathers on the banks of the canal which becomes essential for the survival of the natives. Source of food, it is used by fishermen as well as by boatmen who transport food resources from one village to another, but also as a bathroom, and a place of leisure. Between water hyacinths and water lilies, the inhabitants wash there but also make their needs there. The canal allows them to transport goods to the country's main port, the city of Toamasina (Tamatave) like cane, rum, cloves, pepper, dried fish and various handicrafts often made from rush weaving.
In the villages, no electricity, some traditional huts on stilts, canoes made of hollow tree trunks, and everywhere youth is growing.