We're back on the road
La douche froide pour émerger d'une nuit silencieuse bercée par la bruine, le café du matin, puis, la fin de clope écrasée dans le cendar du camion qui fume encore. On est reparti. Reparti pour la route. Passage à la station service. 30 litres. On est reparti.
La fille sur les photos, c'est Luane, celle que je suis avec sa troupe sur la route, celle avec qui je brule l'asphalte à vitesse modérée, car son camion, Néo, n'est pas un foudre de guerre. Mais, c'est mieux, on s'en met plein la vue comme ça. Après le réservoir du camion c'est notre tour, faut nourrir la bête. Alors on s'arrête. Saucisson, pâté, et quelques produits locaux quand on a le budget. Puis, on reprend la route. C'est un cycle, un cycle loin des responsabilités du quotidien, un cycle sans fin.
Sans fin ? Pas vraiment. 5 jours, 5 jours à brûler le bitume et à chiffonner l'herbe haute des Cévennes sous nos pieds. 5 jours à boire cette même Heineken pas si fraiche qu'on te file à chaque apéro; mais, ça fait l'affaire. Pourquoi ? Parce qu'on rigole, parce qu'on est 10, 10 bordel, ça en fait des conneries à raconter.
Alors quand vient le soir; on tend la bâche, on sort la table, les chaises et on allume cette lumière à pile que Thierry nous sort tout fier de sa cellule; puis, on se raconte des histoires. Certains parlent de l'avenir et d'autres du temps passé; de leur époque sur ce bon vieux rock des 80's que crache l'enceinte. Le temps passe, très vite, trop vite. Régi par l'aube et l'aurore, il se fait tard. 23 h, Il est temps d'aller rejoindre Morphée; demain, un nouveau cycle commence.
We're back on the road
The cold shower to emerge from a silent night lulled by the drizzle, the morning coffee, then, the end of the cigarette crushed in the ashtray of the truck that still smokes. We set out again. Set out again for the road. Passage to the gas station. 30 liters. We set out again.
The girl on the photos, it is Luane, the one that I follow with his troop on the road, the one with whom I burn the asphalt at moderate speed, because his truck, Neo, is not a thunderbolt. But, it's better, we put ourselves in the full sight like that. After the tank of the truck it is our turn, it is necessary to feed the beast. Then we stop. Sausage, pie, and some local products when we have the budget. Then, we take again the road. It is a cycle, a cycle far from the responsibilities of the everyday life, a cycle without end.
Without end? Not really. 5 days, 5 days to burn the asphalt and to crumple the high grass of the Cevennes under our feet. 5 days to drink this same Heineken not so fresh that we give you at each aperitif; but, it is the deal. Why? Because we laugh, because we are 10, 10 holy shit, that makes some bullshit to tell.
Then when the evening comes; we stretch the tarpaulin, we take out the table, the chairs and we turn on this battery light that Thierry brings out all proud of his caravan; then, we tell stories. Some speak about the future and others about the past time; about their time on this good old rock of the 80's that spits the speaker. Time passes, very quickly, too quickly. Governed by the sunrise and the sunset, it is getting late. 11 p.m., It is time to go to join Morpheus; tomorrow, a new cycle begins.