Essor de l'industrie textile à Madagascar.
L'industrie textile à Madagascar connaît actuellement un essor sans précédent, sous l'influence principalement de l'Ile Maurice, opérateur historique du secteur de l'habillement qui y délocalise une grande partie de sa production pour faire face à la hausse des coûts de production et principalement des salaires sur son territoire.
Réintégré dans le programme AGOA (African Growth and Opportunity Act) un accord commercial préférentiel qui facilite les exportations des pays africains vers les Etats-Unis, le secteur textile/habillement/accessoires réalise aujourd'hui un CA de 650 millions d?euros à Madagascar, soit 19% du PIB, avec un taux de croissance de 9% l'an. La priorité est maintenant de former rapidement des centaines de milliers de jeunes gens dans un pays où le salaire mensuel ne dépasse pas les 200 000 Ariary, environ 50 euros, soit en dessous de 1,70 euros par jour, seuil de pauvreté à Madagascar déterminé par la Banque Mondiale.
Outre son impact majeur sur l'environnement, l'industrie du textile - qui emploie directement au moins 60 millions de personnes dans le monde - profite de la misère sociale. Plus de 40 millions de personnes y sont employés comme des esclaves modernes, dont 70,1 % de femmes selon le Global Slavery Index.
Le gouvernement malagasy inaugure de nouvelles conditions facilitant l'installation des entreprises mauriciennes. Après l'instauration des zones franches en 1989, qui dote les entreprises d'un statut fiscal et social avantageux, un nouveau parc industriel à Moramanga, entre Tananarive, la capitale, et Toamasina, principal port de la Grande Ile, accueillera sur 80 hectares les entreprises mauriciennes du secteur textile. L'effectif global de l'industrie de l'habillement à Madagascar devra passer de 150 000 à 600 000 ouvrie-re-s en moins de 6 années.
The growth of the textile industry in Madagascar
The textile industry in Madagascar is currently experiencing unprecedented growth, mainly under the influence of Mauritius, the historic operator in the clothing sector, which is relocating a large part of its production there to face the rise in production costs and mainly wages on its territory.
Reintegrated into the AGOA program (African Growth and Opportunity Act) - a preferential trade agreement that facilitates exports from African countries to the United States - the textile/clothing/accessories sector currently achieves a turnover of €650 million in Madagascar, or 19% of GDP, with a growth rate of 9% per year. The priority now is to rapidly train hundreds of thousands of young people in a country where the monthly salary does not exceed 200,000 Ariary, about 50 euros, or below 1.70 euros per day, the poverty line in Madagascar determined by the World Bank.
In addition to its major impact on the environment, the textile industry - which directly employs at least 60 million people worldwide - benefits from social misery. More than 40 million people are employed there as modern slaves, 70.1% of whom are women according to the Global Slavery Index.
The Malagasy government is inaugurating new conditions to facilitate the installation of Mauritian companies. After the introduction of export processing zones in 1989, which provide companies an advantageous fiscal and social status, a new industrial park in Moramanga, between Tananarive, the capital, and Toamasina, the main port of the Big Island, will welcome Mauritian companies in the textile sector on 80 hectares. The overall workforce of the clothing industry in Madagascar should increase from 150,000 to 600,000 workers in less than 6 years.