Marcher sans trêve - Les gilets jaunes et Paris
L'homme vit dans un cadre assez limité spatialement, si l'on pense à l'étendue qui lui appartient en propre, c'est à dire son appartement. Il peut certes l'aménager, en renouveler l'aspect. Il n'empêche que sur un plan social et en quelque sorte juridique, il se heurte à des limites très précises. Par bonheur cet espace peut avoir des prolongements très vastes. L'homme qui sort de chez lui peut aller au monde. Il a droit à l'espace qui s'offre à lui. Il sait bien qu'il doit se plier à certaines contraintes qu'il ignore lorsqu'il occupe son domicile. Mais ce qui compte, c'est ce droit qui lui est reconnu d'aller ici ou ailleurs, de
marcher sans trêve, s'il en a le loisir. Nul ne peut lui contester ce privilège de vaquer au milieu de ses semblables.
Pierre Sansot,
Poétique de la ville
Marcher sans trêve - Les gilets jaunes et Paris
L'homme vit dans un cadre assez limité spatialement, si l'on pense à l'étendue qui lui appartient en propre, c'est à dire son appartement. Il peut certes l'aménager, en renouveler l'aspect. Il n'empêche que sur un plan social et en quelque sorte juridique, il se heurte à des limites très précises. Par bonheur cet espace peut avoir des prolongements très vastes. L'homme qui sort de chez lui peut aller au monde. Il a droit à l'espace qui s'offre à lui. Il sait bien qu'il doit se plier à certaines contraintes qu'il ignore lorsqu'il occupe son domicile. Mais ce qui compte, c'est ce droit qui lui est reconnu d'aller ici ou ailleurs, de
marcher sans trêve, s'il en a le loisir. Nul ne peut lui contester ce privilège de vaquer au milieu de ses semblables.
Pierre Sansot,
Poétique de la ville