À quelques pas, Marseille , 2020
Temps de décélération.
Le monde asphyxié, semble s'arrêter, tenter de respirer et malgré un air ambiant, encore virulent et pollué, souhaite s'en enivrer .
Les regards se tournent vers le monde extérieur à travers des fentes, portes, fenêtres qui offrent un accès au dehors, à notre monde extérieur.
L'été nous appelle à vagabonder à la rencontre de l'inconnu et d'expériences nouvelles baignées de sa douce chaleur. Cependant, nous patientons en attendant la fin, pour retrouver notre errance et peut-être une certaine liberté.
Les êtres circulent pour certains vers une lumière estivale les autres s'engouffrent dans une ambiance obscure, chaotique mais tous avancent vers cet inconnu commun, l'avenir.
Les lumières contrastées rendent compte d'une ambivalence étrange de nos sensations et affects. Elles nous saluent, nous appellent et tout à la fois nous fuient par l?interdiction qui nous est faites d?aller vers elles.
Pourrons-nous encore longtemps résister à leur appel?
Pour le moment pas d'autre possibilité que de prendre le temps de ralentir nos vies, souvent effrénées, et de retrouver une certaine harmonie avant la réouverture de tous ces espaces aspirant à cette vie nouvelle.
D'ici là tentons, autant que cela est possible, de profiter de la vie et de ces temps qui se dilatent et s'enlacent en attendant des jours meilleurs.
Le temps donnera sûrement raison aux patients.
Inspire, expire, inspire, expire, inspire, respire ?
La frénésie du monde doit et devra sûrement être apaisée et tenue à distance si nous ne souhaitons imploser.
Just around the corner ,Marseille, 2020
Deceleration time.
The asphyxiated world, seems to stop, trying to breathe and in spite of an ambient air, still virulent and polluted, wants to get drunk.
Eyes turn to the outside world through slits, doors, windows that offer access to the outside, to our outside world.
Summer calls us to wander in search of the unknown and new experiences bathed in its gentle warmth. However, we wait for the end, to find our wanderings and perhaps some freedom.
The beings move for some towards a summer light, others rush into a dark, chaotic atmosphere, but all advance towards this common unknown, the future.
The contrasting lights reflect a strange ambivalence of our sensations and affects. They greet us, call us and at the same time flee us by the prohibition that we are forbidden to go towards them.
How much longer can we resist their call?
For the moment there is no other possibility than to take the time to slow down our often frantic lives and to find a certain harmony before the reopening of all these spaces aspiring to this new life.
In the meantime, let us try, as much as possible, to enjoy life and these times that are expanding and embracing while waiting for better days.
Time will surely prove the patients right.
Breathe in, breathe out, breathe in, breathe out, breathe in, breathe out ...
The frenzy of the world must and surely will have to be quieted and kept at bay if we are not to implode.