Luthiers angevins
Rien ne prédestinait Angers à devenir l'un des principaux viviers de la lutherie française, avec l'Ile de France et Montpellier. Pourtant, une quinzaine de luthiers et d'archetiers y sont actuellement installés.
La lutherie était encore un métier traditionnel et un peu mystérieux à l'époque de Jean Bauer, la transmission se faisait de façon très corporatiste, presque secrète. Mais les années 70 et 80 ont marqué un vrai tournant. Il y a eu la création de la seule école en France de luthiers à Mirecourt.
C?est avec cette nouvelle génération que se développe plus largement la lutherie à Angers. Plusieurs des élèves qui ont été formés par des luthiers renommés tels que François Denis ou Patrick Robin ou Jacques Bauer, souvent pendant près de dix ans, choisissent aussi de rester à Angers. Peu à peu, les talents se concentrent dans la région. Comme les luthiers travaillent généralement au national et à l?international, cela n'a pas d'incidence en termes de concurrence.
François Denis s'installe comme luthier à Angers, après des études de sciences et de musique. Depuis 1988, il se consacre à la fabrication des instruments de musique tout en poursuivant une étude approfondie de l'histoire de sa profession.
En 2000, il remporte le prix Musicora pour son travail. En 2006, il publie un Traité de lutherie sur l'origine des formes de Stradivarius. L'ouvrage rencontre une audience internationale et depuis cette date, François Denis donne des cours et conférences en Europe, en Chine et aux USA. Ses instruments sont joués dans les orchestres français mais aussi à l'étranger. La sonorité de ses instruments a été récompensée à plusieurs reprises dans les concours internationaux.
Fany Bourel est sensible à la musique depuis toujours, et plus particulièrement à la sonorité des instruments du quatuor à cordes.
Elle s'oriente naturellement vers la lutherie et à 18 ans, elle est admise à l'école internationale de lutherie de Newark (G.B.). Diplômée en 2002, elle devient l'assistante de François Denis à Angers, qui lui apprend les méthodes de tracé des grands luthiers italiens du XVIIe et XVIIIe siècle.
Elle s'installe à Angers en 2008.
En 2011, elle obtient un prix de sonorité lors des joutes sonores d'alto au festival « la fête des Luthiers » de Montpellier, et en avril 2012, deux prix « coup de coeur » en sonorité et en lutherie au concours international « Viola's ». Aujourd'hui, ses instruments sont joués par des musiciens d'orchestres nationaux ainsi que des professeurs de conservatoires.
J'ai pu photographier ces deux luthiers grâce à une commande de la Collégiale Saint Martin, à Angers (49) pour une exposition nommée « De vibrations en résonances » qui a eu lieu du 22 au 30 novembre 2014.
Luthiers angevins
Rien ne prédestinait Angers à devenir l'un des principaux viviers de la lutherie française, avec l'Ile de France et Montpellier. Pourtant, une quinzaine de luthiers et d'archetiers y sont actuellement installés.
La lutherie était encore un métier traditionnel et un peu mystérieux à l'époque de Jean Bauer, la transmission se faisait de façon très corporatiste, presque secrète. Mais les années 70 et 80 ont marqué un vrai tournant. Il y a eu la création de la seule école en France de luthiers à Mirecourt.
C?est avec cette nouvelle génération que se développe plus largement la lutherie à Angers. Plusieurs des élèves qui ont été formés par des luthiers renommés tels que François Denis ou Patrick Robin ou Jacques Bauer, souvent pendant près de dix ans, choisissent aussi de rester à Angers. Peu à peu, les talents se concentrent dans la région. Comme les luthiers travaillent généralement au national et à l?international, cela n'a pas d'incidence en termes de concurrence.
François Denis s'installe comme luthier à Angers, après des études de sciences et de musique. Depuis 1988, il se consacre à la fabrication des instruments de musique tout en poursuivant une étude approfondie de l'histoire de sa profession.
En 2000, il remporte le prix Musicora pour son travail. En 2006, il publie un Traité de lutherie sur l'origine des formes de Stradivarius. L'ouvrage rencontre une audience internationale et depuis cette date, François Denis donne des cours et conférences en Europe, en Chine et aux USA. Ses instruments sont joués dans les orchestres français mais aussi à l'étranger. La sonorité de ses instruments a été récompensée à plusieurs reprises dans les concours internationaux.
Fany Bourel est sensible à la musique depuis toujours, et plus particulièrement à la sonorité des instruments du quatuor à cordes.
Elle s'oriente naturellement vers la lutherie et à 18 ans, elle est admise à l'école internationale de lutherie de Newark (G.B.). Diplômée en 2002, elle devient l'assistante de François Denis à Angers, qui lui apprend les méthodes de tracé des grands luthiers italiens du XVIIe et XVIIIe siècle.
Elle s'installe à Angers en 2008.
En 2011, elle obtient un prix de sonorité lors des joutes sonores d'alto au festival « la fête des Luthiers » de Montpellier, et en avril 2012, deux prix « coup de coeur » en sonorité et en lutherie au concours international « Viola's ». Aujourd'hui, ses instruments sont joués par des musiciens d'orchestres nationaux ainsi que des professeurs de conservatoires.
J'ai pu photographier ces deux luthiers grâce à une commande de la Collégiale Saint Martin, à Angers (49) pour une exposition nommée « De vibrations en résonances » qui a eu lieu du 22 au 30 novembre 2014.