La Havane : triathlon sur le Malecòn
Assister au triathlon de la Havane est une expérience surréaliste. D'abord parce qu'une partie de la course se déroule sur le Malecòn, le long boulevard qui longe la mer depuis la vieille ville jusqu'au tunnel qui mène à Miramar. Un parcours mythique, à la fois symbole de l'indépendance de Cuba avec le triomphant Hôtel National, mais aussi symbolique de l'échec du projet de Fidel Castro, avec ces anciens palais espagnols, en ruines pour la plupart.
Surréaliste aussi par le désintérêt profond que lui témoigne la population havanaise. On croirait que pas une seule personne présente sur le Malecòn ne l'est pour la course, mais qu'elle est ici par hasard, par habitude, ou par nécessité. Les pêcheurs pêchent, les amoureux s?embrassent, et les pauvres coureurs épuisés par le soleil lourd de Cuba pourront toujours attendre les encouragements; cours toujours!
Et surréaliste enfin ce merveilleux Malecòn interdit à la circulation, que le photographe peut arpenter de long en large dans un rare moment de réelle contemplation.
Triathlon in Havana
Attending the triathlon in Havana is a surreal experience. First because part of the race takes place on the Malecòn, the long boulevard that runs along the sea from the old town to the tunnel that leads to Miramar. A mythical route, both a symbol of Cuba's independence from the triumphant National Hotel, but also symbolic of the failure of Fidel Castro's project, with these ancient Spanish palaces, in ruins for the most part.
Surrealist also because of the deep disinterest that the Havana population shows. One would think that not a single person present on the Malecòn is it for the race, but that it is here by chance, by habit, or by necessity. The fishermen fish, the lovers kiss, and the poor runners exhausted by the heavy sun of Cuba can always wait for encouragement; always run!
And finally surrealist this wonderful Malecòn forbidden to the circulation, that the photographer can pace up and down in a rare moment of real contemplation.