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Du rire aux larmes
La manifestation des lycéens le 4 décembre en centre ville à Toulouse a montré des visages qui sont passés du rire aux larmes. Un cortège plutôt calme, silencieux et bon enfant, parti de Jean Jaurès où ont convergé des dizaines de jeunes filles et jeunes hommes, suivis de quelques manifestants plus âgés, estampillés CGT notamment, s'est élancé tranquillement vers Saint-Cyprien, espérant rejoindre par le Pont Neuf le centre ville. Mais les nombreux barrages de police postés en plusieurs points ont sérieusement encadré cette marche de la jeunesse et l'ont littéralement bloquée aux portes historiques de Saint-Cyprien.
L'ambiance détendue a laissé place à un long moment suspendu où une ligne claire avait été tracée : les crs armés jusqu'aux dents avaient ordre d'empêcher toute avancée. Ce n'est qu'un peu plus tard que l'affrontement a commencé avec des jets de lacrymogène issus des crs vers la foule massée des lycéens qui s'est trouvée rapidement asphyxiée. La stratégie de la dispersion semblait être le mot d'ordre de la police pour contenir le flot lycéen pourtant peu énervé. Fumées, cris, mouvements compacts, tirs de projectile ont alors brouillé la scène : le vide s'est fait, les uns et les autres ont reculé jusqu'à dissipation de la masse pour ne laisser place qu'à des petits groupes résistant aux attaques et répondant sporadiquement.
From laughter to tears
The demonstration of high school students on December 4th in Toulouse's city center showed faces that went from laughter to tears. A rather calm, silent and good-natured procession, starting from Jean Jaurès, where dozens of young men and women converged, followed by a few older demonstrators, stamped CGT in particular, rushed quietly towards Saint-Cyprien, hoping to reach the city center via the Pont Neuf. But the numerous police roadblocks posted at several points seriously hampered this youth march and literally blocked it at the historic gates of Saint-Cyprien.
The relaxed atmosphere gave way to a long suspended moment where a clear line had been drawn: the crs armed to the teeth had orders to prevent any advance. It was only a little later that the confrontation started with tear gas jets from the crs towards the massed crowd of high school students who quickly found themselves asphyxiated. The strategy of dispersion seemed to be the police's watchword to contain the high school students, even though they were not very angry. Smoke, screams, compact movements, and projectile shots then blurred the scene: the vacuum was created, and the crowd retreated until the mass dissipated, leaving only small groups resisting the attacks and responding sporadically.