Seuls au monde
Pas loin de trois ans passés au Portugal, pays inondé de lumière et de noirceur, pour en extraire ces images où se projettent mes attentes inextinguibles et un sentiment absolu de la disparition. Ce qui était auparavant invisible s'est révélé dans l'atmosphère océanique et les silences portugais. Série réalisée entre 2014 et 2017 à Lisbonne, Coimbra, Evora, Estoril et Trafaria, notamment.
Il manque quelque chose ou quelqu'un à l'histoire de chacun. C'est d'autant plus vrai au Portugal, dont la splendeur déchue interpelle à chaque coin de rue, et la mélancolie se niche dans les regards pour rappeler sans le dire les souffrances d'un peuple, les exils, la diaspora et la saudade.
Il m'a semblé croiser des fantômes dans les yeux des animaux malades, dans l'attitude perdue des individus, dans les endroits décatis et j'ai répercuté en échos dans ces lieux d'oubli, intérieurs ou extérieurs, une recherche éperdue de ma propre énigme.
Alone on earth
Something like three years spent in Portugal, a country flooded with light and darkness, to get these images of expectations and feeling of dissolution. What was previously invisible has revealed itself in the oceanic atmosphere and Portuguese silences.
Series created between 2014 and 2017 in Lisbon, Coimbra, Evora, Estoril and Trafaria, in particular. Everyone's story is missing something or someone. This is very true in Portugal, whose fallen splendor challenges at every street corner, and melancholy nestles in the eyes to recall without saying it the sufferings of a people, exiles, the diaspora and the saudade . I seemed to come across ghosts in the eyes of sick animals, in the lost attitude of individuals, in decrepit places and I echoed in these places of oblivion, interior or exterior, a desperate search for my own enigma.