Marseille : la coalition de gauche gagne les élections municipales
Au soir du premier tour, le Printemps marseillais n'est pas assuré de remporter l'élection. En cause, la défaite du candidat communiste dans les XVe et XVIe arrondissements. Sa concurrente, la sénatrice divers gauche Samia Ghali, rafle les huit sièges, qui au conseil municipal sont censés faire la différence. Les résultats s'imposent comme un douloureux casse-tête. Avec quarante-deux sièges en faveur du Printemps marseillais, trente-neuf pour la droite, trois au dissident LR Bruno Gilles, huit pour Samia Ghali et neuf pour le RN, le spectre d'une ville ingouvernable hante sombrement les consciences.
Dès 8 heures du matin, l'attroupement des sympathisant·es et militant·es du Printemps marseillais devant la mairie est très largement compact. Un orateur, environné d'une quinzaine de personnes, précise les raisons de ce rassemblement: «Les élus ne sont pas arrivés et les citoyens sont déjà là, clame-t-il sous un ciel très pur. Notre manifestation est pacifique. Nous voulons mettre une pression maximale sur les élus qui voudraient faire des alliances contre-nature: gauche avec droite, droite avec extrême droite. On vole aux Marseillais le résultat de dimanche!» Des murmures d'approbation surgissent de l'assistance.
Il aura fallu plus de neuf heures de conseil municipal pour qu'une femme, Michèle Rubirola, soit pour la première fois élue maire de la cité phocéenne.
Marseilles: the left-wing coalition wins the municipal elections
On the evening of the first round, the Printemps marseillais is not sure to win the election. This was due to the defeat of the communist candidate in the 15th and 16th districts. His rival, the left-wing senator Samia Ghali, wins the eight seats, which in the municipal council are supposed to make the difference. The results impose themselves as a painful puzzle. With forty-two seats in favour of the Printemps marseillais, thirty-nine for the right, three for the dissident LR Bruno Gilles, eight for Samia Ghali and nine for the RN, the spectre of an ungovernable city darkly haunts the consciences.
From 8 o'clock in the morning, the gathering of supporters and militants of the Printemps marseillais in front of the town hall is very compact. One speaker, surrounded by about fifteen people, explains the reasons for this gathering: "The elected representatives have not arrived and the citizens are already there, he claims under a very pure sky. Our demonstration is peaceful. We want to put maximum pressure on the elected representatives who would like to make unnatural alliances: left with right, right with extreme right. We're stealing Sunday's result from the people of Marseille!" Whispers of approval came from the audience.
It took more than nine hours in the town council for a woman, Michèle Rubirola, to be elected for the first time as mayor of Marseille.